Ce sont les couleurs de la Californie qui font des échos dans le canyon, des marées basses sur le sable et donnant du vague à l'âme, à nous, expatriés, dans une matrice musicale universelle. Celle de l'exilé James Taylor, livrant ici son second effort. J'ai choisi cet album car le plus connu de sa carrière, mais clairement pas le meilleur (pour ça allez écouter le suivant, ou bien Walking Man et Gorilla). La musique de James nous enveloppe dans un doux cocon irrésistible, là ou la tristesse et la peine sont transformées en de mélodies entêtantes. Oscillant entre mélancolie et bonheur, nostalgie et renaissance, Il bâtit autour de lui une musique introspective, méditative et parfois dansante, surtout dans la deuxième moitié des 70s. Chaleur, soleil, et citrouilles glacées par le givre, homme marchant vers un destin nouveau, passé aux oubliettes et futur bright, voilà les thèmes de prédilection de ce chanteur au style disco bohème. Une poésie sublime par moments, un groove enivrant dans les autres. Merci James pour ta musique, merci la Californie, merci les 70s.