Si la monstrueuse transe hippie "Bowls", sommet architectural de l'album, ne laisse planer aucun doute sur la formidable réserve de talent dont dispose Snaith, "Swim" demeure problématique. On sent que le jeune homme cherche un point fixe à partir duquel se développer, à conquérir quelque chose de solide et d'évident - on cherche avec lui, parfois on sent à l'unisson, vibrant intensément, d'autres fois on ne comprend plus et ce qui était si flagrant devient mystérieux, voire nébuleux. Mais l'homme est toujours devant, les machines à sa coupe, certains aimeront ces carences, d'autres n'y verront que des failles, que parties inégalement assemblées. La discographie de Snaith est une suite d'épisodes comportant en chacun un twist que l'on ne comprend réellement qu'au suivant. Qui sait ce que l'on en dira au prochain épisode ? Parions que Snaith lui-même est déjà en train de mener l'enquête.