Cinq adolescents fraîchement débarqués de leur adolescence
Par un juré/producteur suffisamment aguerri pour sentir le bon filon,
Exhibent au monde la musique actuelle et sa quintessence :
Brasser, toujours brasser, le maximum de pognon.
Pas besoin d'avoir de talent ou une belle voix,
Un physique pas trop hideux et un coiffeur dans le flex
Suffisent à vendre des millions de copies à un public de choix :
Des petites pétasses qui ne connaissent pas encore le sexe.
Alors elles vont découvrir leurs premiers émois et sécrétions vaginales
En écoutant les paroles guillerettes et sirupeuses
Scandées par Liam, Harry, Zayn, Louis et Niall.
Toujours mieux que de s'autoéduquer avec le porno ou une entraîneuse.
La nouvelle génération de boy band britannique
Parvient, à l'instar de ses prédécesseurs (MN8, Boyzone, McFly ou encore Blue...),
A livrer pour l'ensemble de la clique
Une noria de camion transportant leurs petits sous.
Vantant les symboles de son pays sur une pochette sympathique,
Le quintuor anglais s'amuse allègrement autour d'une icône londonienne :
La fameuse cabine téléphonique rouge, figure emblématique
D'un pays à la météorologie historiquement terne.
Chacune des chansons met à contribution les faiseurs de tubes anglo-saxons :
Gosling, Sheeran, Kotecha, Carl Falk, Dr. Luke (je suis ton père...),
Ou encore Rami Yacoub (non, ce n'est pas une vanne, c'est vraiment son nom...).
Place donc aux arrangements et aux compositions académiques régulières.
Un album pop aux saveurs sucrées
Pas désagréable à écouter sans être exceptionnel.
Entrecoupé de quelques slows pailletés,
L'ensemble sonne optimiste, accrocheur et conventionnel.
On pourra en dire ce que l'on veut, le disque "Take me home" des One Direction trace sa route dans l'industrie musicale,
Et engraisse suffisamment les bourses de Sony Music pour qu'ils ne nous cassent pas, temporairement, les couilles à déclamer que le téléchargement c'est le mal.