Parti à l'aventure dans les contrées aux noms à rallonge du post rock il y a de cela quelques années, je passe par Hoppípolla. Premières notes de piano, premières cymbales. La voix de falsetto, tantôt chantée quand elle est enveloppée dans l'instrumental, tantôt chuchotée lors des accalmies, nous emporte de façon exquise. La poésie islandaise m'atteint et me voilà parti auditivement sur la petite île volcanique.
Tout l'album avance à ce rythme vers les contrées mystiques d'une musique majestueuse empreinte de modestie. Violoncelles, violons, altos, trompettes, trombones, clavier... cordes, cuivres, percussions, les ingrédients s'entremêlent avec ingéniosité. Enneigée, chaleureuse, brumeuse, au-delà des adjectifs que l'on peut y apposer, la musique de Sigur Rós est une balade sensorielle onirique parsemée d'échos, tel l'appel d'un autre monde.