Enculé ! S'en prendre à un bébé !!!

http://www.youtube.com/watch?v=WmIudDRSp6g

Quoi de mieux pour représenter mon ressenti que cette video du cultissime film Bernie ?

Altar of Plagues m'a p***** de surpris avec cet album.
Non pas que j'ai par le passé été un particulièrement fan de leur musique, malgré des oeuvres très marquantes ; au hasard... Earth : as a Womb, entrée en matières du premier album. Malheureusement, la suite m'avait moins convaincu, me faisant dire que la partie centrale s'eternisait trop dans le vide, avant de remonter en beauté dans la dernière partie.
Mitigé donc. J'avais ecouté par la suite l'album suivant ainsi que l'EP, sorti entretemps. Même si ils m'avaient été très plaisants a l'ecoute (je dirais même un peu plus que le premier), je ne m'etais pas rééllement attardé dans leur musique sur la durée

Ainsi donc fut ma petite histoire avec Altar of Plagues, et ainsi fut elle changée lorsque j'ai écouté pour la première fois ce nouvel album. Oui, c'est une surprise, mais pas la surprise du fan conquis depuis le début. L'indifference a laissé place a la stupefaction nageant dans l'indécis lorsque je suis passé du premier titre (qui fait une bonne entrée en matière) à God Alone, single de l'album et aussi representant d'un clip très intriguant (vain diront certains) qui semble totallement en accord avec l'artwork de l'album et la mise en scène de la musique par le biais de la video (et la musique du single est très saccadée).
L'album est violent, vraiment violent comparé a leurs precedents opus.
Ou disons plutôt bien plus direct. La raison majeure ? En omettant la durée moyenne des musiques qui evolue sur neuf titres pour une quarantaine de minutes en tout, les passages calmes qui représentaient près de la moitié de leurs compositions auparavant passent ici au second plan, mais pour mieux completer les parties agressives (et Dieu qu'elles le sont !), tentative plutôt risquée de la part du groupe, mais parfaite dans son execution lorsque ces moments de calme (jamais vraiment total) interviennent après une déferlante de haine.
Car oui, Altar of Plagues joue ici une musique dont l'influence primaire et musicale est le Black Metal, le message en lui même, la façon de l'exprimer sur cet album ne respire d'abord absolument aucune joie, aucun soupçon de positif, même lorsque la musique se fait plus lancinante : ce n'est que pour enfoncer encore davantage dans la torpeur que créée magnifiquement cet album. Car Altar of Plagues, contrairement a d'autres de ses contemporains (ces groupes affiliés plus ou moins fortement au genre musical evoqué), même si il est lui aussi developpé par des amateurs de musique avant tout et pas de Black Metal seulement, le groupe ne joue pas la carte du "Black Metal new generation" en agrementant sa musique d'une ambiance globale sinon joyeuse au minimum positive. Les membres d'Altar of Plagues, qui proviennent d'une petite ville en Irlande, ont des choses a exprimer, et pas besoin de comprendre les paroles (le flow reste tout a fait comprehensible pour les oreilles averties) pour savoir qu'ils sont sincères dans leur démarche.
Mais le groupe, sans pour autant surprendre, sait donc aussi calmer le jeu lors de ses phases plus ralenties ou apaisées. Réparties de manieres eparses voire rares au debut, elles montrent réellement leur présence lorsque l'album arrive dans sa moitié avec les titres A Remedy and a Fever suivi de Twelve was Ruin. Le premier est d'ailleurs le plus long titre de l'album (qui n'atteindra d'ailleurs jamais les neuf minutes) et celui dont la présence d'elements plus ambient est préponderante, faisant presque office de coeur de l'album. Car ce titre sera suivi de sa continuité en faisant honneur a la batterie et la basse, qui sont très présentes grace a une production sacrément efficace.
Moins agressive dans la longueur (mais agrementée regulierement de gros sursauts enragés), la dernière partie montre un visage moins rageur. Et sans pour autant entrer dans une phase positive, on ressent des bribes d'espoir ça et là, elements qui semblent vouloir lentement nous aider a emerger de la noirceur dans laquelle on était enveloppés (le dernier riff de l'album aurait pu s'etirer une minute de plus sans aucun problème), avant de terminer dans un enchainement de sons déplaisants mais puissants en évocations, ces elements sonores qu'on a tous deja entendus sans réellement pouvoir coller une image derriere.

Que conclure ? Cult of Luna et son Vertikal avait eu le toupet de se mettre à la première place des mes albums favoris de 2013, et Altar of Plagues vient de le remplacer bien comme il faut.
Teethed Glory and Injury a été la claque inatendue que j'esperais d'un groupe que je n'attendais pas, et là lui viendra tout naturellement la note suprème, parce que quand même, ces irlandais ont su me chambouler bien comme il faut.
Shourka
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le 17 mai 2013

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