Depuis le temps qu'on l'attendait celui-là, j'étais loin d'imaginer la dinguerie que ça allait être.
Electric Callboy a connu un regain d'intérêt depuis leur série de clips délirants cette année, bien que je connaissais déjà l'exécrable et plutôt naze Anyone Up. Au fil des albums, une vraie maturité musicale s'installe avec de vrais bons morceaux de metalcore voir à peu près tout et son contraire selon le titre. Petite préférence pour ma part pour Best day et Prism. Mais dans Tekkno, on est même pas sur une petite préférence pour l'un ou l'autre, puisqu'à peu près tous les morceaux sont dignes du plus grand intérêt.
Evidemment, il y a les classiques, Pump It et We got the moves. Bénéficiant de clips géniaux et de parties instrumentales aux petits oignons, ils introduisent l'album d'une manière stratégique.
Spaceman et Arrow of love, tout deux porteurs d'un clip aussi, sont un peu en dessous, mais chacun apporte qqchose d'intéressant. On regrettera peut-être le vocoder un peu abusif de la seconde.
Que dire aussi d'Hurrikan, délire extrêmement bien exécuté typiquement allemand. Pour l'alsacien comme moi, qui connait le Schlager parce que ça passait dans les fêtes de village, c'est évidemment un grand oui.
Parmi les titres révélés avant l'album, il y a aussi Fuckboi, peut-être le maillon faible des dix titres, sans être mauvais pour autant. Il manque un truc pour en faire qqchose d'aussi bon que le reste, même si l'écoute n'est pas dérangeante outre mesure. Disons qu'on aura oublié qu'on l'aura écouté.
Parasite est un peu dans le même cas, mais avec une instrumentale mieux léchée. Problème pour elle, elle se fait vite éclipsée par Tekkno train, un morceau qui se savoure après plusieurs écoutes et à la basse carrémement psytrance (et aux paroles génialement sous-entendues)
Il reste enfin mes deux coups de coeur surprises de l'album, Mindreader et Neon, qui bénéficient chacun de refrains puissants et d'une atmosphère vraiment engageante. Ils ont tourné en boucle aujourd'hui et je suis bien content de les avoir découverte.
Bref, du travail bien fait pour un mélange entre délire, absurde, riffs de guitare et electro savamment orchestré. Electric callboy est drôle, qualitatif et sait proposer des morceaux sérieux autant que des hit prévus pour les soirées boîte de nuit (si tenté que les boîtes de nuit aient bon goût, ce qui est peu probable). C'est un grand oui pour Tekkno, et un grand non à la vue du concert à Strasbourg avec Annisokay en première partie, qui affichait complet avant même que j'en découvre l'existence. Tant pis, je me contenterai de relancer l'album une nouvelle fois.