2 ans après Mauvais Œil, Booba livre son très attendu premier album solo, alors non, le public rap n'écoutait pas Lunatic seulement pour Booba, mais l'idée d'entendre celui qui deviendra le Duc de Boulogne seul sur un projet entier faisait frissonner tous les passionnés de rap français de l'époque.
Et ils ne vont pas être déçus, dans ce disque, Booba parait plus fort que jamais, encore plus complet techniquement qu'avec Lunatic, il assène chaque rime comme une balle dans le thorax. Jamais un rap n'avait été aussi imagé.
Ici, l'alchimie entre Kopp et Animalsons est parfaite, les prods se démarquent par leur originalité mais ont survécu à l'épreuve du temps, tâche ô combien difficile pour les productions de l'époque.
Trouver des défauts à cet album peut relever de l'exploit, peut être les feats, pas forcément les plus pertinents malgré l'énergie qu'ils déploient derrière le micro.
L'ensemble est d'une d'une immense qualité, peu d'albums peuvent se targuer d'avoir autant marquer une époque et d'être un succès critique aussi fort.
Avec cet album, Booba a bel et bien marqué son temps, malgré son teint.