Après plusieurs mois de teasing, ASAP Rocky livre son troisième album. Auréolé d'un statut de rock-star, artiste accompli, mannequin, Rocky dépasse le simple cadre du rap et compte bien le démontrer avec ce disque aussi audacieux que casse gueule.
Mise à part les cinq premiers titres où il kicke - et plutôt bien, une fois de plus - le new-yorkais expérimente les genres, les mélange voire les confronte avec un seul crédo: ça passe ou ça casse.
Le titre de l'opus trouve donc tout son sens dans ces "tests" avec des résultats plus ou moins positifs, c'est selon. Il y a des choses totalement fadasses, voire ratées, le passage des tracks 7 à 10 est un long chemin de croix par exemple. Alors que le minimalisme de 11 à 15, aidé par des artistes plus habitués aux crossovers est déjà plus intéressant (Dev Hynes, Frank Ocean).
On ne peut s'empêcher d'ailleurs de penser au "Blonde" d'Ocean sur cette fin d'album, ce même côté psychédélique-rap-soul qui a le mérite d'exister mais qui mérite d'être creusé plus profondément et mieux maitrisé.
La maitrise, c'est aujourd'hui ce qui manque à ASAP pour être vraiment installé à la table des grands artistes. Il y a l'envie et le potentiel mais il faudra mieux doser les drogues sans doute.