The 2nd Law par LeKaribou
Beaucoup reprochent à Muse le ton pris depuis Absolution, plus pop, moins rock, trop électro, trop entendu, trop attendu, trop emprunté. Personnellement je les admire quand même un peu pour ça, ils sont sortis de leur zone de confort et se sont risqués à faire autre chose que ce qu'on attend d'eux, ils se sont renouvelés. J'avais beaucoup aimé Uprising, malgré le côté un peu trop exploratoire de certains morceaux.
Vu l'aperçu qu'on avait eu de 2nd Law cet été (je parle d'Unsustainable, pas de Survival), oui, j'avais peur du pire. Mais non, en fait. Donc 3 ans après Resistance, on a l'impression que Muse a trouvé une piste qu'ils veulent explorer et qu'ils en profitent pour faire un petit hommage à certains artistes qui les ont inspirés. Haters gonna hate.
La présente critique a été écrite après 2 écoutes (3 pour certains morceaux)
Supremacy. Ça ouvre sur des riffs qui tâchent, on a le droit à un retour aux sources de Muse, proche d'Origin of Symmetry, mais ce n'est que passager.
Un petit détour électro avec Madness.
Là ça m'a pris 2-3 écoutes pour vraiment apprécier ce morceau très Bowie mais ça nous éclate à la gueule vers les 2/3 environ et là, c'est parti, décollage.
Panic Station, définitivement mon coup de coeur, un petit côté 80's, genre David Bowie/Queen, ça punch et c'est sexy dans vos oreilles.
Survival on la présente plus, c'était le thème des JO de Londres, il est épique, très british avec des références à ELO, je pense que Muse s'est trouvé un petit quelque chose avec les orchestrations symphoniques. Follow Me, un peu plus aérienne, plus électro aussi. Mais pourquoi pas, ça permet d'enchainer sur Animals, qui est plus soft, on revient à l'époque d'Hullabaloo.
Explorers... un peu longue au démarrage, elle me rappelle I belong to you de Resistance. Fort heureusement il y a une montée en puissance qui se fait en cours de route, et... Ha non. Trop de cocktease à mon goût. On sait jamais si ça va décoller ou pas. Et pour finir ça ne décolle jamais totalement, on plane à 1m du sol.
Big freeze. Ça me fait penser à une version punchy de Unintended. Voilà, ça résume. Mention pour le solo en fin de morceau, ça fait du bien après les montagnes russes d'Explorers.
Save me, je ne suis pas encore convaincue par la voix de Christopher (le bassiste du groupe). On dirait que Boston a fait un enfant avec Queen, et qu'il est en plein dans la crise d'adolescence, faut le laisse mûrir.
Liquide State. Là, j'ai d'abord pensé que j'avais changé d'album, mais en fait c'est toujours Christopher au micro. L'intro est un peu empruntée à Queen Of The Stone Age pour le coup. Je suis sceptique, il y a quelque chose, mais non... non.
Unsustainable est le morceau que j'avais eu l'occasion d'attendre en aperçu cet été et là, j'avais été partagée entre l'effroi et la curiosité malsaine. Une expérience qui démarre bien, dommage qu’y est les grosses tâches d'électro au milieu, le dubstep, ça va bien 5 min...
Isolated System... Ça passerait bien dans le BO de Tron Legacy... Ha merde, c'est déjà pris par les Daft Punk. Loupé les gars. Bon sinon ça s'écoute, c'est juste un question de ne pas être allergique à l'électro, et l’envolé finale est vraiment agréable
Voilà, une première partie réussie et un 2e en demie teinte, c'est quand même une bonne surprise dans l'ensemble. N'approchez pas si vous n'avez pas aimé Resistance, ou Black Holes & Revelations