The Absence of Presence par Cardinal Sin

Kansas et moi, c'était déjà parti sur un gros malentendu puisque j'ai tenté de découvrir le groupe avec Power (1986) qui reste un des albums les plus soupe au lait du groupe. Si j'ai découvert sa période dorée des 70's par la suite, j'avoue que ce groupe ne m'a jamais conquis malgré quelques perles çà et là. Pourquoi insister ? J'aime le rock progressif, j'aime beaucoup les sorties du label InsideOut souvent gage de qualité et les très bons échos reçu de cet album (et du précédent) m'ont convaincu de tenter l'achat à l'aveugle. Le succès du groupe étant principalement basé sur ses belles et longues ballades mélodiques et énergiques dotées d'une certaine sophistication musicale. Sans surprise, les éléments de la musique du groupe se retrouve bel et bien présents et le renouvellement du line-up amène une belle dose d'énergie que je n'avais personnellement jamais entendu sur les quelques albums que je possède de ce groupe américain. Si musicalement, le groupe ne révolutionnera pas son monde, il faut avouer que la formule gagnante d'une paire de guitaristes et d'un violoniste qui ont fait les belles heures du groupe est plutôt une réussite. En l'espace de 9 morceaux, Kansas propose une belle collection de compositions oscillant entre rock mélodique, neoprog à la Marillion et ballades instrumentalement chiadées. C'est bien foutu et les fans des premières années du groupe devraient y trouver leur bonheur même si certains regretteront une prise de risque et d'inventivité trop timide. Ce manque de grain de folie est assurément le point faible de ce disque un peu trop sage sur sa forme. Il n'en demeure pas moins que The Absence Of Presence est un motif de satisfaction pour ma petite personne, car ça faisait bien 40 ans que je n'avais écouté un album de Kansas de bout en bout sans (trop) m'ennuyer.

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