Oh mother tell your children not to do what I have done

Je me souviens de la première fois que j’ai entendu House of the Rising Sun. Eric Burdon n’avait pas fini de chanter le premier couplet que j’avais déjà décidé que c’était une chanson extraordinaire.

The Animals, c’est une voix. Une voix reconnaissable entre mille, accompagnée d’un clavier qui ne laisse pas la place au doute. Sorti un mois avant la version britannique, The Animals version USA n’a que 7 titres en commun avec la version UK et c’est peu dire que la différence entre les deux est immense. La version américaine contient en effet les deux singles Baby Let me Take you Home et House of the Rising Sun et rien que pour ces deux titres, les Britanniques se seront évertués à trouver des vinyles qui auraient dû être envoyés outre-Atlantique jusqu’à ce que la maison de disques répare cette erreur.

L’album est essentiellement fait de reprises de standards R&B de l’époque, avec en particulier du Chuck Berry et à ce petit jeu The Animals se démarquent vite de la concurrence parmi la British Invasion avec des interprétations très personnelles de morceaux entendus à toutes les sauces. En effet, seul Faces tient la comparaison avec le groupe de Newcastle sur Memphis, Tennessee, par exemple.
A noter, deux reprises de Fats Domino viennent souligner l’importance de la scène de New Orleans pour le groupe de Burdon qui aura en point d’orgue la reprise, et probablement version la plus connue, du magnifique House of the Rising Sun.
Malheureusement, le reste de l’album présente moins d’intérêt, en particulier un Blue Feeling qui fait un peu tâche en venant à la suite du chef d’œuvre de la discographie du groupe. Ne faites pas l’impasse pour autant, The Animals est un grand groupe.

{S'il ne fallait garder qu'un titre}: House of the Rising Sun. En vrai je voulais mettre en lumière autre chose mais je n'ai pas réussi.