Cet artiste est une légende aux États-Unis mais reste assez peu connu en France. Avec son groupe des Destroyers, il a pratiqué un blues rock sans fioriture, qui nous montre bien la filiation entre blues et heavy rock. « Bad to the bone » (1982) demeure son plus grand succès mais ses reprises envoient bien, comme si elles avaient été taillées pour lui : « I’m a Steady Rollin’ Man », « Who do you love », « One Bourbon, One Scotch, One Beer », la boisson alcoolisée sous toutes ses formes revenant souvent dans ses chansons, il suffit d’écouter « I drink alone » et « If you don’t start drinking (I’m gonna leave) »). Un musicien qui ne révolutionne rien mais qui décrasse bien les esgourdes. Cette compilation a marqué le début du déclin commercial de Thorogood et son groupe, triomphant dans les années 80. Les albums se sont de plus en plus espacés, il n’en a plus sorti depuis 2017 et a annoncé en 2023 qu’il était gravement malade sans préciser de quoi. Il y a donc peu de chance qu’on le revoit un jour, tous ses concerts ayant été annulés.