Je souhaite aujourd'hui parler de sa version super Deluxe sortie il y a un peu plus de 10 jours.
Et en fait je vais commencer par un gros point noir, le prix de l'oeuvre. Certes on a 6 CD pleins à ras bord, mais 60€ passés pour la version numérique, sans goodies particulier, c'est trop cher et c'est pourquoi je ne l'ai pas acheté.Ce tarif pourrait se justifier sur une version physique, mais pas en dématerialisé.
Revenons maintenant sur l'album à proprement parlé. Sorti après les fameux RUbber Soul, Revolver et Sgt Pepper et leur psychédélisme kaléidoscopique, The Beatles marque une rupture complète. Une pochette blanche, immaculée, un album au son brut, oscillant entre la folk la plus douce et le rock le plus cinglant, tel est la note d'intention de The Beatles.
Il ne faut pas se leurrer, c'est le manifeste d'une guerre d'égo entre John et Paul, Georges tirant aussi son épingle du jeu et Ringo, quand à lui, il joue un peu le rôle de l'enfant pris dans une bataille conjugale.
Avec ce cadre, il serait aisé d'imaginer un album déconstruit, où chacun tente de tirer la couverture à lui, plombant les compos des collègues, c'est partiellement vrai. The Beatles ressemble à autant de disques solosqu'il y a de compositeurs dans le groupe, mais en parlant de groupe, nous avons affaire à des pros et il est joué de main de maître. Le résultat donne un album copieux, surfant sur de nombreux styles, à la limite du déroutant. On à le droit de dire que certains morceaux aient mérité de passer à la trappe, c'est un fait, mais je pense que sans ces moments "faibles" (attention on parles es beatles quand même!) le disque paraitrait vide! En résumé, cet ensemble foutraque forme un tout cohérent...
Le son, pour sa part et nettement moins léché que Sgt Pepper, il en gagne une certaine authenticité, il est brut etsemble minimaliste.
Il le semble, car les 4 CD suivants, incluant les versions démo et les chutes de studio nous montrent à quel point nos 4 étaient des musiciens inspirés, capable de sauter d'un registre à l'autre sans commettre de faute de goût. On les découvre bluesmen sur Helter Skelter (dèjà connu grâce aux anthology) et sur Cry Baby Cry, rockers, folkeux, une mention à la version chrisitque de While My Guitar. En un mot géniaux!
Les bonus représentent une véritable mine pour les fans, peut être un peu indigeste pour les béotiens, mais un précieux témoignage pour les fans.
Reste le prix....