Et pourquoi ce Live-là de Dylan, généralement jugé comme trop brouillon, trop hippie ? Tout simplement parce que ce Dylan-là, complètement parti à la tête de sa troupe bariolée, le visage peint en blanc de manière plus grotesque que symbolique, a troqué la légendaire élégance des années 60 pour une générosité (certes un peu fourbe, on ne se refait pas complètement !) qu'on aura de la peine à retrouver par la suite. La magie de la Voix opère encore à plein, et la fougue, voire la rage avec laquelle il exécute ses plus belles chansons le place à jamais au Panthéon des grands Rockers. Intensité, électricité, le Tonnerre a bien grondé en 1975.
[Critique écrite en 2002]