Les premières écoutes de "The Boy Who Knew Too Much" sont désolantes : si tout paraît encore là, de ce qui faisait de "Life in Cartoon Motion" un chef d'oeuvre d'enchantement (les mélodies lumineuses, le cross-over ultime entre pop scintillante et disco lourde), la magie, cette foutue magie qui faisait s'envoler Mika vers les cîmes, a disparu. Il nous reste alors du Scissor Sisters infantile et au premier degré, de "l'entertainment music" au kilomètre, pondue par un jeune homme trop doué qui n'a pas (encore) compris que la fin de l'enfance l'obligerait à lester désormais sa musique d'un supplément d'âme. Pourtant, et on a envie de dire inévitablement, des écoutes répétées révéleront des joyaux, des mélodies obsédantes, et même quelques éclairs de génie qui font que Mika nous ravira encore cette année... Mais pour "l'âme", il faudra donc attendre - et espérer le prochain… [Critique écrite en 2009]