The Breathtaking Blue par Strangeman57
(Tout d'abord, je tiens à dire que je trouve la pochette de l'album très moche, cela semble récurrent chez ce groupe; niveau image, ils ont du mal, mais bon, cela n'est que mon point de vue).
L'album commence avec "Summer Rain", une ballade faites de boîtes à rythme et de synthés atmosphériques où Marion Gold chante comme Elvis Presley façon "Love me Tender". On a connu le groupe plus inspiré, voir, motivé pour ouvrir un album. Surtout que j'apprends par la suite que ce fût un single à l'époque... passé inaperçu, bien entendu. Le titre qui suit, single aussi, est un peu moins passé inaperçu, comme son intro bruyante mais efficace: "Romeos" est fait de tout ce qui a fait le succès du groupe et d'ailleurs, fût leur dernier succès dans les charts Allemands; un refrain entêtant montant de plusieurs tons sur la fin, à grands renforts de choeurs et de guitares électriques. Puis on reprend avec une ballade "She Fades Away"... une fois encore, assez pauvre. Voilà le grand problème de cette album, on passe du bon au moins bon, une chanson sur deux est mauvaise, souvent une ballade (la plus belle de l'album étant sans aucun doute "Heaven or Hell"), sûrement pour justifier le titre "Breathtaking Blue"... À part "Forever Young", ils n'ont pourtant jamais été vraiment fort dans ce genre et on leur préfèrera toujours leur titres plus rythmés.
On va plutôt parler des très belles pièces qui restent sur cet album. Outre le dernier single choisi "The Mysteries Of Love", aussi réussi que "Romeos" et dansant comme ils savent le faire; avec cette p'tite gratte funky derrière et ces cuivres qui se battent avec les synthés; on tombe sur le délirant "Middle of The Riddle", moins qu'un "Jet Set" mais tout à fait Ovniesque dans la tracklist, que ce soit au niveau des voix (sur le refrain entre autres) ou son mélange réussi entre cordes et cuivres. "Ariana" peut encore faire le boulot niveau synthpop enjoué à la "Lies" de "Forever Young", la "A-ha like", mais le reste est plutôt anecdotique entre le voyage instrumental "Patricia's Park" mêlant synthé, orchestres et autres instruments ("qu'est-ce que ça fout là?" j'ai envie de demander) et la longue plage de 6 minutes "For A Million", oubliable. L'album finit sur une ballade blues/jazz "Anyway", encore une fois, plutôt pauvre, où Marion Gold chante comme Elvis à Las Vegas.
Niveau production, alors que les instruments réels étaient avant utilisés pour faire beau sur quelques ponts, ils sont ici mis clairement en avant, tout ce qui est synthétiseurs étant utilisés en fond, pour donner de la profondeur aux morceaux ou les remplir, au choix. L'album est donc au final qu'à moitié bon, dû à un manque d'inspiration peut-être, mais surtout à un manque de cohérence dans les dix titres choisis. Fourre-tout qui me laisse présager le pire pour les deux albums restant de leur discographie.
(NB: Je l'ai réécouté depuis et je tiens à dire que je ne suis plus d'accord avec le Morgan d'il y'a un an. L'album est certes peu homogène mais on y trouve de belles piécettes, peut-être 2 des meilleurs morceaux du groupe "Mysteries of Love" et "Heaven or Hell" puis rien n'est à jeter, même les titres en-dessous ont une certaine beauté. Aussi bon, voir meilleur que le précédent, en tout cas, moins tubesque et c'est peut-être tant mieux, ça amorce la transition avec le très bon "Prostitute")
