À écouter un dimanche soir sous la pluie.
The Brothel nous entraine sur des contrées tantôt neigeuses, tantôt pluvieuses, d'une voix incroyable qui se glisse en crescendo dans tout notre corps et nous fait vibrer de l'intérieur. Ce pourrait être de la musique à voix, si l'accompagnement, par petites touches tantôt aigues, tantôt graves, ne venaient apporter une toute autre dimension à cet univers musical.
Ainsi on commence un morceau avec la belle voix de Susanne Sundfor et un léger accompagnement aux cordes, pour voir subtilement la mélodie s'étoffer en gouttes de pluies, de petites notes éparses... et puis voici la tempête qui arrive, une détonation de percussion et de basse, des éléments électriques qui viennent rehausser le tout et nous plonger totalement dans ce monde cristallin, à la fois fragile et envoutant; il y a quelque chose dans ces notes, qui semblent pouvoir se briser à chaque instant, de terriblement fort, de terriblement prenant.
Assis devant l'écran de mon ordinateur, laissant définitivement tomber toute idée de travail, une clope au bec, je regarde tomber la pluie par la fenêtre, et je me sens poussière prisonnière de ce déferlement de sons.
Une excellente découverte, à n'en pas douter.
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