Accepter de souffrir...

Il faut se connaître. Soi même. De quoi suis-je capable, jusqu'où puis-je aller, quelles sont mes réactions etc... Le premier exemple me venant en tête est d'ailleurs le feu. Il faut y toucher au moins une fois pour comprendre son apport en chaleur et à quel point il peut faire mal. Toutefois, cette première expérience nous donne une leçon et la mémoire la retiendra. Si on recommence, il s'agira plutôt de masochisme. Il y a aimer souffrir. Il y a aussi accepter une certaine douleur afin d'évoluer...

Une fois mon opinion énoncée, et ça vaut ce que ça vaut, plusieurs s'en torcheront, il faut faire le parallèle avec la chanson. Et surtout la voix. Du coup, on va remarquer immédiatement la dichotomie qui s'y cache afin de comprendre mes propos. Ce chanteur, même s'il y en a une chiée qui optent pour le clair/crié, a un grain particulier lors de l'exercice vocal. Une sensibilité contagieuse lors des parties claires et une colère qui semble authentique et sentie lors des passages plus brutaux ( Awaken, entre autres...). Ce qui fait de cette pièce un incontournable dans la discographie. Mais, car il y a un mais, en ce qui me concerne, il y a nécessité d'avoir cette dichotomie. J'aime ce groupe dans la mesure ou il me donne ce que j'aime. Dans le cas contraire, à mes yeux, Breaking Benjamin devient un peu plus générique et se fond dans la masse.

Toujours est-il que la chanson demeure mon premier amour en ce qui a trait au groupe. Et si je ne m'abuse, il aura été précurseur d'un certain metalcore qui en était à ses premiers balbutiements à l'époque. Ça m'a toujours surpris d'ailleurs de réaliser à quel point une chanson arrive à point au niveau temporel. J'ai telle émotion ? Je découvre un titre qui abonde en ce sens. Je me sens de telle manière ? Une chanson qui en parle joue au même instant. Comme si la musique était vivante et savait lire en nous. J'aurais tendance à croire qu'ici, l'émotion ressemble à un trop plein et avec une certaine amertume, bien que dans l'acceptation de la douleur, la ligne est mince entre tomber en perdant une relation dysfonctionnelle et continuer à souffrir en demeurant dedans sans pouvoir changer la dynamique. En creusant un peu,une autre avenue ressort du texte...

Selon certaines sources, janes aurait été une figure connue des années 30. Pourtant, à sa mort, tout le monde s'en serait éperdument foutu,au même titre qu'un inconnu, balayé du revers de la mémoire. J'ai d'ailleurs une opinion sur le phénomène qui cadre avec cette option. On jase beaucoup du décès de personnalités célèbres. Toutefois, un de nos proche s'en va et l'anonymat le plus total demeure la norme. Pourtant, pour les proches, il s'agit de la même tristesse. Il y a donc injustice émotionnelle que je crierais aussi. Si j'en avais la tribune...

Une chanson qui me parle bien plus par son émotion que par son texte. Malgré tout, elle figure dans le haut du classement en termes d'authenticité et de ressenti...