Fashawn s’est donné plus de 5 ans pour nous concocter, toujours aux côtés d’Exile, une suite à son premier album ‘Boy Meets World’ (2009) salué par les critiques. Un retour plus qu’attendu qu’il effectue sur le label Mass Appeal Records de Nas qu’il a rejoint officiellement l’été dernier, le rappeur du Queens occupant le rôle de producteur exécutif sur ce projet ‘The Ecology’.
Faire suite à un album référence n’est jamais facile, un retour et une certaine pression qu’il évoque dans le morceau ‘Guess Who’s Back’ et notamment sur le prenant ‘Higher’ avec ces samples sublimes de piano choisi par Exile. Le beatmaker Californien produit 9 des 13 titres que composent cette tracklist, avec une diversité dans les productions qui à la première écoute m’a un peu déstabilisé. Peu de points communs entre ‘Confess’, ‘Place To Go’ et ‘Out The Trunk’ par exemple, une unité un peu bouleversé par rapport à l’ensemble général qui structurait leur LP précédent ‘Boy Meets World’, toutefois rien de gênant.
A travers des morceaux comme ‘To Be Young’, ‘Mother’ et ‘Man Of The House’, Fashawn nous parle de son enfance et de sa place dans sa famille entre un père aux abonnés absents et une mère drogué (qu’on peut voir dans un drôle d’état dans un mini-documentaire sorti en même temps que l’album). ‘The Ecology’ possède son lot de morceaux marquants, que se soit cette collaboration avec Nas et Aloe Blacc sur ‘Something To Believe In’ ou d’autres titres comme les excellents ‘Letter F’ (Alchemist à la prod) et ‘F.T.W.’ qui n’ont pas encore été cité dans cette chronique. Un retour réussi et le début d’une nouvelle ère pour Fashawn.
Chronique réalisé pour la site : http://lehiphopsurecoute.com