J'adore Electric Light Orchestra. Descendant direct de The Move (groupe méconnu des années 60 qui ont enregistré quatre excellents album, dont deux chefs d'oeuvres) dont ils sont la continuité, les membres du premier line up de ELO (Roy Wood, Jeff Lynne et Bev Bevan tous les trois membres restants de The Move sur leur dernier album "Message From The Country" sortit la même année ; ainsi que deux membres additionels que sont Bill Hunt et Steve Woolam) décident de continuer la vague psychédélique que les Beatles avaient abandonné dès 1968. Roy Wood et Jeff Lynne, tous deux leader du groupe à cette époque vont donc diriger The Move vers un genre orchestrale et rock, un genre assez expérimental. La transformation de The Move en Electric Light Orchestra se fera dès l'album "Message From The Country" où le trio (Wood à divers instruments, Lynne à la guitare et Bevan à la batterie) accompagné de Hunt aux vents, offre un son étrange, aventureux et rock. Ce mélange classique/rock se retrouvera sur l'album éponyme que je vais appeler "No Answer" qui est son titre aux USA. L'album démarre avec le premier single du groupe, 10538 Overture : tout l'album se résume à ce titre, des violoncelles très présents qui partent en cacophonie sur la fin, une rythmique rock, le chant de Jeff Lynne (accompagné de Roy Wood). J'adore le cor de chasse de Bill Hunt qui donne au morceau un aspect ancien, venant d'un autre monde. Si plus tard ELO c'est aventuré dans des univers de space opera et de voyages dans le temps, ici le groupe est encore dans un vieux chateau du siècle des lumières. 10538 Overture sera illustré par un vidéo clip très étrange où on Jeff Lynne déguisé en pirate entouré de violoncellistes masqués de visages grotesques (dont l'un portant un masque d'affreux cochon). C'est à Roy Wood de chanter sur Look At Me Now qui rappelle à certains moments Eleanor Rigby. Un morceau très plaisant à écouter, qui inclut un magnifique jeu de cordes. Le morceau suivant est magnifique : Nellie Takes Her Bow est la première chanson à tiroir de ELO avec ces différentes parties et le tout pendant 6 minutes de changements de rythmes, d'émotions. The Battle Of Marston Moor est un instrumental qui aurait pu illustrer une scène de bataille en plein XVIIième siècle. Le monologue de Wood renforce cette puissance de bataille, ce combat que ce livre les instruments, un combat violent qui ne fera pas de pitié. Un autre instrumental, First Movement est marqué par une guitare acoustique accompagné de violon, un morceau amusant, mais qui est loin de la qualité de Mr Radio. Prévu pour sortir en single, mais dont la parution sera annulé, il s'agit d'un véritable chef d'oeuvre : les craquements des ondes radiophoniques, la recherche d'une fréquence, les bandes passés à l'envers, le chant de Lynne semblant sortir d'un vieux micro au début. Mr Radio sera à égalité avec 10538 Overture en terme de chanson majeure de l'album et apparaîtra souvent sur certaines compilations comme le coffret "Flashback". Manhattan Rumble nous amène dans un instrumental en deux rythmes : un froid, violent et l'autre enjoué rappelant le cinéma burlesque. Ici le piano est martelé dans les parties violentes de l'instrumental. Queen Of The Hours nous offre un rock avec violoncelles. C'est un morceau sublime, et personnellement mon préféré de l'album. Enfin l'album se conclut sur une perle de Roy Wood, Whisper In The Night. Le chant de Wood nous berce, nous berce vers un voyage qui ne fait que débuter. Ce voyage dans l'espace arrivera dès l'album suivant "ELO 2".

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le 1 févr. 2016

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