Voilà l’album qui ne va pas me réconcilier avec la mainstream et la R&B. Il y a tous les tics et collages de post-it fluo pour ameuter les petites et les petits amateurs de musique de Fast-food. Un beat Hip Hop qui ne veut plus rien dire, tellement a été ressassé, toutes ces années. Le slow beat cliché Hip hop. De la variété. Et tout ses chœurs piqués à Marvin Gaye. Ça se voit vraiment trop. Le gars qui pleure bien. Il gémit au micro pour bien faire sentir que la soul s’empare de lui. Slow et voix de tête. Piano voix. Effet garanti sur les mélomanes vierges s’il en reste. Complicated.
J’aime pas ce genre de production. J’ai écouté pour découvrir. Ça fuit la mélodie comme la peste, pour la remplacer par qui, par quoi ? J’sais pas. Fredonner, chantonner. Bof. Et en plus ça donne la (fausse) impression que vous avez un vrai crooner, et que vous dominez le groove. Tu parles! Robin, tu es fake tout plein vieux. Lost Without U. Etc. Tous les autres. Rien ne ressort, car tout se ressemble. Pour les mélodies, la basse est là pour ça, mais elle est bien seule. Elle tourne autour d’un riff, et on brode autour. Ask Myself? j’entends des trucs comme ça depuis 96 au moins. Ça n’augure de rien de bon, quand la musique pop tourne en rond comme ça. Et il y a la liste des featuring : Faith Evans, Lil Wayne, Pharell W. Aucun d’entre eux ne va sauver le disque. Ils sont là pour encaisser leur chèque, ils font leur job, et bye bye, Robin.
Et puis avec un tempo pareil assez lent, on peut faire un somme, ou la vaisselle, en écoutant. La liste des courses…16 morceaux (?) Beaucoup ou pas assez, j’attends le tube. Y’a pas. Album commercial sans vrai tube…Mauvais. Même par le détour latino, le mambo : Everything I Can’t Have, le rythme sert de support, de décoration. Pas bon. Pour poser quelques vibes dessus. Le rythme, si on le prend, on doit le prendre réellement, par les reins, qu'on le ressente. Et les chœurs sont aussi apathiques que le lead vocal. Ça a beau être bon techniquement, ça ne m’excite pas du tout.
Tous les morceaux sur le même tempo, avec le cliché : basse/ voix de tête. Le costard bien propre, le son lavé à l’eau de javel, lisse, et pas ambitieux, même au niveau du son. Le son de label usine à sons, du son compressé, fait exprès pour écouter en baladeur ou MP3. On n’entend que les basses, la caisse claire, et les voix (?) On m’avait dit que ça existait, j’y croyait pas, et pourtant. On n'entend que les basses et la rythmique, même sur une platine de chaîne Hi FI(!)
Wanna Love U Girl, se laisse traîner, et surtout grâce au refrain. Wanna Love U Girl Wanna Love U Girl Wanna Love U Girl. Can U Believe, et effort de sortir de son moule, et lorgner du côté du gospel A Capella. Wanna Love U Girl. Sauf que Robin sait bien qu’il n’a pas les capacités vocales pour s‘attaquer à ça. Il reste prudemment en retrait. Comme à chaque morceau. Il est sauvé par la prod, le mixage en stéréo, les featuring, les choristes… Par contre, il semble adorer Marvin Gaye. Il lui a piqué ses chœurs, et applique la recette telle qu’elle, à la lettre. Clairement il manque quelque chose. Même si ce n’est pas extraordinaire, c’est quand même bien produit, et ça devrai rester un peu plus dans la tête. Ça marche pas. Mais il manque quoi ? Batman peut-être ?