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The Fame

Quand j’ai découvert Lady Gaga avec The Fame, j’avais 17 ans, et je dois avouer que ma première impression était teintée de scepticisme. Une nouvelle popstar parmi tant d’autres, sans grande originalité à première vue. Le genre d’artiste qu’on classe rapidement dans la case "éphémère". Et pourtant… il faut reconnaître que cet album regorge de tubes imparables : Just Dance, LoveGame, Poker Face. Ces morceaux, qu’on entendait partout, avaient une efficacité redoutable, presque clinique, dans leur façon d’imposer leurs mélodies.

Mais voilà, à ce moment-là, Gaga me semblait être une sorte de sous-Madonna ou de Gwen Stefani en plus électro, une artiste qui surfait sur des influences déjà vues, déjà entendues. Musicalement, l’album est une collection de morceaux pop électro un peu kitsch, avec des synthés saturés et des refrains formatés pour les clubs. Si certains titres restent accrocheurs, d’autres ont pris un coup de vieux, ce qui souligne à quel point The Fame est ancré dans son époque.

Et puis, il y a eu ce moment charnière : la découverte de Gaga en live sur Taratata. Là, tout a changé. Derrière les perruques et les lunettes de soleil surdimensionnées, j’ai vu une véritable artiste, une performeuse habitée et captivante. Ce live m’a fait entrevoir ce qui allait suivre : une artiste qui dépasse la pop standard pour imposer sa vision et son univers.

Alors non, ce n’est pas sur The Fame qu’on retrouve la Lady Gaga iconique, celle qui a redéfini les codes de la musique et de la mode. Mais en regardant en arrière, on sent déjà les prémices de ce potentiel extraordinaire. Pour un premier album, c’est honorable, mais sans la profondeur et l’audace qui viendront plus tard. Je lui accorde un 5/10 : un bon début, mais pas encore le chef-d'œuvre qu’on attendait.