Une autre œuvre où je ne fais pas partie des plus ponctuels pour la noter et la commenter (bon, c'est vrai que l'art n'a pas de date de péremption) mais où tout a déjà été dit à son sujet, enfin, je suppose.
Oui, en 25 ans, la production aux petits oignons, la variété des ambiances, l'incroyable richesse musicale, le songwriting du feu de Dieu (désigner des highlights dans cet album ? Il y en a au moins 23), l'ambition (et c'est peu de dire) de Trent Reznor égale à ses multiples talents et à sa créativité qui font de ses 109 minutes des minutes qui passent trop vite (plus vite que certains albums monodisques, certains EP, ou certains films atteignant cette durée, c'est dire) ont probablement eu le temps d'être salués, et à raison.
Toutefois, un peu de patte Cubalys (moins enviable que la patte Reznor, j'en conviens parfaitement), c'est-à-dire un peu de chipotage, me semble applicable, de part la pochette, certes iconique, mais qui aurait quand même pu avoir une autre gueule (le logo NIN coupé en deux, ça fait con, de même que le truc qu'on sait pas ce que c'est censé être incrusté sur ce qui semble être photo de chute d'eau, jouer sur différents tableaux même sur la pochette, c'est ok, mais là, ça ressemble quand même à rien, sans parler de l'absence de titre, j'ai toujours détesté ça ptn), Underneath It All qui aurait pu garder son worktitle supposé Stained afin d'éviter qu'on la confonde avec The Way Out Is Through (qui aurait ainsi récupéré ce nom-là) et l'ineptie totale d'avoir retiré 10 Miles High, The New Flesh et Appendage.
Je veux dire, une pochette à peine moins abstraite et plus jolie, une track-list encore plus limpide, des trous (peut-être ceux qui font qu'on est pas rassasiés après 1h49) comblés, et un enchaînement encore plus cohérent auraient sûrement amené de quoi rendre The Fragile encore moins critiquable et peut-être même définitivement intouchable, voire, imbrisable...