Manson se cherche. Manson tâtonne.
Sa gonz' de l'époque, c'est Dita Von Teese, une demoiselle goth qui fait potiche dans le cabaret. Il a alors un éclair: et si je faisais dans le grotesque ?
C'est réussit, dans la forme. Le pack est beau (à sa manière). Les clips posent l'ambiance avec un talent certain, mettant en scène un univers aseptisé propre sur lui mais pourri à l'intérieur. Les riffs suivent, portant une voix qui sait être langoureuse, sale, railleuse quand il le faut.
Mais Manson continue son virage dans la facilité. Un tube ("Mobscene") plus tard, on se dit qu'il est presque cramé. La forme ne fait pas le fond. Si ses préoccupations sont toujours là et que la forme est une variation par rapport à ses précédents (une force chez Manson), on écoute d'une oreille distraite ses compositions "grotesques", en tiltant sur quelques morceaux épars, mais en se disant qu'au bout du compte, il commence à se répéter ou à se préoccuper de choses tout à fait futiles.
Un album, qui s'apprécie, mais en se forçant quand même u n petit peu.