Après les gros succès de « Trash » en 89 et « Hey Stoopid » en 91, revoilà en 94 Alice avec un nouvel album, un peu oublié aujourd’hui par rapport à ses prédécesseurs mais qui tient encore bien la route, 30 ans après sa sortie. Il faut dire qu’il s’agit d’un album concept sur le passage à l’immortalité d’un jeune garçon, œuvre plus sombre mais qui poursuit avec le son un peu plus lissé et calibré de « Trash », au final très efficace. Ca commence avec « Sideshow » et ses airs de comédie musicale (guitare sèche pour débuter !), surprenant mais « Bad Place Alone » est aussi une réussite. Dans « Lullaby » on retrouve ce vieil Alice, fabuleux raconteur d’histoires. « You’re my temptation » est assez irrésistible. Enfin, pour conclure l’album « Cleansed by fire » est fantastique, rappelant l’univers de Queen. Je garde pour la fin ce qui est sans doute le sommet de cet album, 2 titres écrits et chantés avec Chris Cornell, comme quoi Vincent Furnier avait le nez et les oreilles dirigés vers la nouvelle génération. D’abord « Stolen prayer » excellente ballade et « Unholy war ». Cette rencontre entre 2 artistes de générations différentes et d’univers qu’on ne pensait pas compatibles porte tous ses fruits. Malheureusement, il n’y aura pas de tournée à la suite de ce « Last Temptation », sa maison de disques ne voulant pas la financer et c’est bien dommage car j’aurais bien voulu voir ce que ces (très bons) titres pouvaient donner en concert. Ca explique aussi peut-être pourquoi cet album n’a pas la réputation de ceux qui l’ont précédé alors qu’il vaut vraiment d’être redécouvert.