Un heureux accident
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Quand on pense à Blur, on pense british pop-rock et 90's, à la voix lancinante de Damon Albarn, aux riffs de Graham Coxon, à ces mélodies qui rentrent dans la tête. On pense à la guerre avec Oasis, à ces groupes des années 90 qui essayaient d'être un peu dégueu mais finalement plutôt sages quand même. Pour ma part j'ai toujours trouvé qu'il y avait à la fois du très bon et du plutôt mauvais dans chaque album de Blur, des petits ratés comme des mélodies inoubliables. Je n'en étais personnellement pas moins emballée par ce retour, cette renaissance. Toujours en me demandant en réalité ce que j'avais envie d'entendre, en attendant beaucoup de l'album (beaucoup trop ?) sans vraiment savoir si c'est l'envie de retrouver le Blur des 90s ou une nouvelle mouture plus moderne. C'est là que réside la difficulté des come backs et peut-être de chaque nouvel album d'un artiste, comment évoluer tout en gardant une "patte", sans perdre son âme en somme.
En parlant de patte, celle de Damon semble assez présente. Une certaine mélancolie qu'il dégage souvent, notamment dans Gorillaz ou ses albums solo, transpire dans l'album. Il est très difficile de ne pas faire de parallèle avec son album "Everyday robots", dans les lignes de chant, dans la thématique des morceaux, etc...
Pourtant globalement, Blur s'exprime en cohérence avec une alchimie indéniable.
On notera les superbes "My Terracotta Heart" bercé par les riffs de Coxon et cette ligne de basse qui donne une profondeur au morceau, qui semble porter l'âme entière du groupe, "Pyongyang" et "I Thought I Was A Spaceman" qui transporte l'auditeur vers des contrées extraterrestres lointaines, et dans lequel transparait l'amour de cette pop rock british.
Mais l'album n'est pas parfait - loin de là. Pour ma part je regrette les morceaux ou Blur semble simplement vouloir faire du Blur - notamment Ong Ong et ses "lalalalala..." et "I Broadcast" à laquelle je reste perpétuellement hermétique. 2 petites ratures au milieu d'un album néanmoins bien écrit et bien mené. Il faut aussi un peu de temps pour digérer les petites subtilités de l'album. Blur s'en sort donc plutôt bien au final, et l'album possède des petites perles pour lesquelles il serait dommage de passer à côté.
Créée
le 9 nov. 2017
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