Ah ! The Mollusk... Hipgnosis n'a certainement pas manqué sa géniale couverture où un agglomérat de langoustes et autres cétacés des abysses se mêlent dans un sous-entendu des plus raffinés autour du plus suggestif contour qui soit. Le titre des morceaux rend d'ailleurs hommage à cette dérision stoïque qui irrigue l'album, dont le lumineux "I'm waving my dick in the wind".
Chaque morceau se veut d'un style différent des autres. Ainsi, Ween passe allègrement de la musique électronique, aux ballades folks dérangées, mystiques, ou tout simplement loufoques (The Barney Stone où un alcoolique irlandais beugle des hymnes traditionnels, de la Guinness plein les lèvres).
Un petit bijou d'humour et de musique, où l'habileté de ces géniaux Ween se révèle avec éclat. Là où les Residents avaient, dans leur Commercial Album, entrepris une radicale critique de la pop music en produisant des morceaux de 30 secondes concentrant toutes les recettes miracles, Ween semble irréfutablement s'inscrire dans le même esprit - ce qui n'est pas peu dire.