Yes, it is.
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The New Abnormal débarque et le monde du rock est chamboulé, les critiques rock sortent la grosse artillerie et éclaboussent la toile de leur prose admiratrice d'un groupe qui a, il est vrai, marqué son époque par un son, une attitude, une nonchalance suscitant l'admiration ou le mépris. Is This It a été un petit miracle à sa sortie aux Etats-Unis quelques jours avant le 11 septembre. Revival fanatique du Velvet Underground auquel ils empruntent l'indifférence face au génie, les riffs basiques obsédants, le son crade et l'urgence vocale (The Modern Age, marquant) les installant tranquillement tout en haut de la scène rock face aux débilités contemporaines de cette époque en provenance de la côte ouest.
The New Abnormal donc, opus tranquille mais parfois déroutant, impeccablement calibré pour les radios FM en dépit de la durée importante de ses morceaux. On trouve le temps long par moment bien qu'il s'ouvre sur l'excellent The Adults Are Talking où l'on retrouve l'interprétation détachée typique de Julian Casablancas, groovant et s'enrayant comme à son habitude derrière une série de motifs et d'harmonies simples, tout de suite identifiables. On excusera volontiers Brooklyn Bridge to Chorus, très nul, tandis que la guitare sur Bad Decisions semble avoir été déterrée chez New Order. Ce qui est un compliment. De belles choses à profusion ici, c'est certain. D'étonnants patchworks qui fonctionnent bien comme sur Eternal Summer où le groupe infuse pendant plus de 6 minutes leurs inspirations puisées chez Tame Impala, Daft Punk et Pink Floyd.
On aurait sans doute préféré retrouver les Strokes plus concis, plus rock et sans doute moins dispersés rayons influences. The New Abnormal donne l'impression d'étaler un catalogue de ce que le groupe sait faire de mieux et propose un spectre de sons et de techniques de productions typiques de notre époque où le rock doit s'associer à l'électro voire au hip-hop pour être sûr de cartonner en ces temps de disette. Une identité sacrifiée sur l'autel de la réussite commerciale? Les gars de New-York, aujourd'hui la quarantaine, ont de toutes manières suffisamment de flèches à leur arc pour délivrer une copie propre, dansante et plutôt classe; n'espérez simplement pas attendre un digne successeur nerveux de Room on Fire, de l'eau a coulé sous les ponts depuis.
Créée
le 13 avr. 2020
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