Quant le matériau de base n'est pas exceptionnel, difficile de le transcender. Du thriller historico-fantastique plan-plan à la sauce Netflix, Howard Shore tire donc une partition sans surprise, à mi-chemin de ses compositions pour Seven (pour le côté sombre et hanté) et Le Seigneur des Anneaux (sans l'expressivité et la grandiloquence).
Une musique qui, comme l'adaptation du roman de Louis Bayard, se montre avant tout illustrative, rôdant de toute son ampleur sombre à l'arrière-plan d'une image lente et mélancolique, où Christian Bale traîne son spleen ténébreux durant les heures de sa sinistre enquête.
Difficile d'en retenir quoi que ce soit de particulier, donc, sinon que Shore est un maître de ces atmosphères hantées et brumeuses, et qu'il remplit parfaitement son contrat sans réellement avoir la possibilité de faire mieux.