Bien que j'ai écouté tous les disques du Monsieur je dois dire que je ne m'en souviens pas des masses, ayant laissé tomber en 2012 après avoir écouté Born Villain ; mais s'il y a bien une chose que je sais, c'est que The Pale Emperor est la meilleure chose qu'il ait faite depuis 15 ans : je me rappelle avoir déjà constaté en 2003-2004 que Manson déclinait avec "Golden Age..." et que cela ne faisait que s'empirer au fil des albums, mais avec cette galette celui qui était mort est enfin revenu à la vie !
S'il y a bien une chose que l'on peut dire de The Pale Emperor, c'est qu'il est esthétique ; tout, de la pochette jusqu'à la dernière note de musique prouve un travail cohérent, structuré et réfléchi afin de donner vie à un album qui dégage beaucoup d'âme et d'unité, loin de ce qu'il a pu faire précédemment lorsqu'il s'agît d'élaborer des albums plus lambdas, c'est-à-dire de balancer pêle-mêle une piste après l'autre sans se soucier de l'harmonie. En vérité ça porte à croire qu'on vire presque vers le concept-album tellement le tout, du premier morceau jusqu'au dernier, exhale une certaine ambiance et une saveur assez unique qui rappelle évidemment l'univers de l'artiste, sauf que là c'est savamment mené... Seul regret et qui découle de ce qui vient d'être dit, c'est qu'à force d'unité l'écoute de The Pale Emperor devient assez vite redondante en cours de route, et de même que l'on se surprend à retourner sur ses pas en voulant chercher un endroit précis, on arrive à croire à l'écoute de tel ou tel morceau qu'on a déjà entendu le même air plus tôt dans le même album : rien ne se démarque vraiment de ce "tout" un peu trop homogène, et pour le coup il n'y a aucun classique, aucun véritable fer-de-lance que l'on peut retenir en particulier. Ah et, autre chose que je trouve dommage de mon point de vue, c'est que c'est quand même un peu longuet : 65 minutes pour 13 morceaux soit une moyenne de 5 minutes par piste, c'est trop quand on ne verse pas dans le genre progressif et que l'on reste dans les clous d'une musique plus populaire, de sorte qu'écouter tout l'album d'une seule traite relève presque, selon moi, d'un péché de gloutonnerie, à moins de vouloir frôler l'indigestion, alors que n'importe quel auditeur n'aurait vu que du feu à amputer chaque piste d'un tiers de sa durée de sorte que l'intégralité soit ramenée à 45 minutes à tout casser.
Autrement c'est assurément le meilleur album depuis plus d'une décennie, chapeau et merci m'sieur Manson !