The Private Press par Marc Poteaux
Sortir un album tous les six ans peut être un bon moyen de ne pas saturer médiatiquement le public, tout en créant une attente. A condition qu'à la sortie de l'arlésienne, la qualité soit au rendez-vous. Mais tout ceci est bien loin de l'univers de M. Josh Davis. Pas d'opération marketing chez lui. Et pas d'œuvre bâclée non plus. Il prend le temps de bien faire, d'où cet écart entre ce tant espéré « The Private Press » et « Endtroducing », premier bijou de cet homme de l'ombre. Car s'il ne se montre pas, Dj Shadow n'est pas un nouveau venu ; c'est l'une des pierres angulaires de la scène trip hop / abstract hip hop, et son pseudonyme/patronyme n'est pas synonyme de has been ni de pantomime mais plutôt de fresh and clean. Le but du sieur n'était pas (plus ?) de révolutionner le style mais de créer une oeuvre non linéaire et musicalement intéressante, pari réussi haut la main. Tiens si on s'donnait rendez-vous dans six ans...