The Sailor Not the Sea par Marc Poteaux
Nous nous sommes un peu perdus de vue, Ozark Henry et moi, et ce depuis quelques années. On s'était connu en 1996, lors de la sortie de son très bon premier album, dont le titre à rallonge aurait pu concurrencer ceux de Godspeed You Black Emperor !, et l'ai suivi jusqu'au deuxième, tout aussi bon même s'il explorait d'autres voies. Aujourd'hui, je profite de l'occasion qui m'est donnée pour me rappeler à son bon souvenir. Bien sûr, de l'eau à coulé sous les ponts, et nous avons tous les deux changé, alors les retrouvailles débutent sur la réserve...Et puis, confortablement installés en plein "Indian Summer", on commence à se détendre, et à se remémorer les bons moments passés ensemble. Alors la mélancolie nous gagne ("Give yourself..."). Et puis, inévitablement, on se rend compte qu'on est devenu trop différents pour recréer cette magie plus longtemps qu'un instant fugace ("Cry"), que l'on est plus aussi tolérant qu'avant face aux errements de l'autre, et que quoi que l'on fasse, on finira toujours par se répéter. Alors on se quitte, un peu amers, un peu tristes, avec la désagréable certitude qu'on ne se reverra plus jamais, et que c'est mieux ainsi...