Bon bon, par quoi commencer ? Pour faire court ce nouvel opus est tout simplement ce que Korn a fait de mieux depuis Untouchables, certains diront que c'était pas dur, peut-être, sauf que voilà, il n'est pas juste le meilleur depuis 14 ans par défaut, il est le meilleur parce qu'il est d'une grande qualité et s'ajoute fièrement aux cotés des classiques du groupe ( de l'éponyme à Untouch ).
The paradigm shift était lui aussi très sympa mais avait quand même le cul entre deux chaises, le groupe étant assez clairement partagé entre la réintégration de son guitariste et ce que cela implique dans sa musique et leurs orientations électroniques qu'ils traînaient avec eux depuis See you on the other side. En ressortait un album beaucoup plus metal mais un peu bâtard et avec un fil conducteur pas toujours cohérent sans parler d'une prod pas franchement terrible au final avec un faux gros son. Cependant des titres splendides comme What we do et Mass Hysteria montraient quand même que Korn était sur la voie d'un chouette retour.
2 ans plus tard Korn annonce The serenity of suffering comme l'un des plus violent du groupe, on connait la chanson, ce genre d'annonce accouche souvent d'un plat tiède.
Rotting in vain en 1er single annonce la couleur, le son sera énorme, la basse sera claquante et Jon chantera merveilleusement bien, ok mais quand même ça vole pas très haut comme morceau ça rappelle juste de bons souvenirs. Puis c'est au tour d'Insane de sortir sur la toile, plus intéressant dans sa structure mais sans réel changement, et enfin A différent world, en featuring avec Corey Taylor qui disont le clairment est le moins bon morceau de l'album, dommage, le très sympathique Take me clôturant les petites avant premières.
Avec ces 4 morceaux on s'attend donc à un Korn avec un gros son ( c'est déjà ça ) bien produit et qui sent bon les années 90, mais pas franchement de quoi nous donner envie de faire tourner le disque en boucle des semaines durant. Et puis Korn créa THE BLACK IS THE SOUL, cohabitation improbable entre untouchables et life is peachy ( si si le pont c'est du life is peachy en puissance ) et là putain tu comprend que tu va en prendre plein la gueule et que nos Californiens préférés sont méchamment inspirés et en forme. THE HATING qui oscille aussi entre life is peachy durant les couplets et untouchables sur son refrain est une perle, JON est au top de sa forme, les guitares bavent de partout, c'est d'une puissance mélodique jouissive et les pétages de plombs de Jon durant les breaks nous assomment. EVERYTHING IS FALL APPART et son refrain entêtant au possible, WHEN YOU'RE NOT THERE et son mur de son à vous briser les cervicales et DIE YET ANOTHER NIGHT qui propose l'un des meilleurs break que Korn ai composé depuis longtemps sont de véritables Hits en puissance comme Korn savaient le faire à l'époque.
Bref Korn fait du Korn comme on l'aime mais propose en plus pas mal de nouveautés, rien qui changera le monde du metal, mais des riffs que l'ont n'a pas l'habitude d'entendre chez eux ( l'intro de Die Yet Another die par exemple ) offre une vraie fraîcheur à ce disque, ça sent bon le passé le présent et l'avenir.
Pour finir, Jon propose certainement la meilleure performance vocale de sa carrière, d'une justesse et d'une puissance sublime et sans jamais surjoué, ( ce refrain de The black is the soul magistral ) toutes ses signatures vocales sont ici déployées et parfaitement maîtrisées.
Est-ce que la qualité des futurs album du groupe seront de ce niveau? est-ce que la digestion du retour de Head ramènera le groupe a ce qu'il était réellement, un groupe sans fausse note? Vivement le prochain ( mais on va quand même l'user jusqu'à la moelle celui là en attendant ).