Les 6 épouses d'Henri VIII

L'histoire des 6 épouses de Henri VIII contée en musique. Je ne sais pas si la musique est réellement inspirée des histoires et de la personnalité de ses épouses, mais en tout cas, on a là six portraits bien distincts, riches et créatifs.

Catherine of Aragon (8/10) :
Intro avec un piano très vifs, accompagnés d'une guitare électrique et d'une batterie, puis rejoint peu après par un orgue et un synthé. La suite de la partition du piano est très sympa (elle ressemble un peu au piano dans qui veut gagner des millions), elle installe tout de suite des enjeux importants, qui vont se confirmer plus tard avec l'ajout des chœurs. A la fin les chœurs s'arrête, on a le retour du thème principal, puis une fin romancée au piano. Installation du leitmotiv réussi.

Anne of Cleeves (8/10) :
Le morceau commence avec un rythme effréné au synthé accompagné par un piano et une batterie marquant les temps. D'un coup le morceau s'accélère puis ralenti pour un break, c'est là que le rythme change pour la moitié du morceau. Un orgue sonnant prog accompagné d'une batterie, d'une basse et enfin de nombreux riffs de guitare jouant à bas volume dans le fond. Il y a pas mal de son et de textures faisant très prog et surtout science fiction vers la fin du morceau.
Beaucoup de choses s'enchaînent, plusieurs rythmes et mélodies se coupent la paroles, la folie s'installe, tout s'emballe, c'est le grand final.

Catherine Howard (8/10)
Le retour du calme, de la romance et de la joie, rythme entrainant au piano, à la batterie et à la guitare acoustique. La suite raconte des péripéties encore une fois avec un mélange de moyen-âge et science-fiction (voir folk et blues vers le milieu). Utilisation de cloches rappelant le mariage, puis piano plus sombre et lent (assez similaire à un morceau d'Elton John). La fin du morceau alterne entre passage sérieux, assez émouvants et d'autres très joyeux et entrainant. La toute fin voit l'apparition d'une flute chantant le thème principal du morceau plus lentement et d'une manière assez solennelle.

Jane Seymour (9/10)
Orgue et clavecin connoté religieux dès le départ, le morceau prend tout de suite une ampleur assez grandiose. Le meilleur arrive dans la deuxième partie, un synthé remplace le clavecin, on a un parfais mélange de la grandeur des thèmes religieux et le mystère de ceux appartenant à la science-fiction. On arrive donc à un niveau cosmique au premier sens du terme, l'univers. Le morceau se finit donc dans l'espace.

Anne Boleyn (9/10)
Début nostalgique au piano, léger chœur de gospel dans le fond, 25 secondes, Rick Wakeman ne peut s'empêcher de recommencer à tomber, non plutôt s'élever dans le prog avec l'alternance de phrases émouvantes, tragiques et folles avec un mélange d'instruments orchestrés avec génie. Le morceau est un long crescendo de mélodies épiques. Fin mélancolique avec les chœurs mais aussi entrainante grâce au piano qui joue le leitmotiv de l'album.

Catherine Parr (9/10)
Pas grand chose à rajouter pour ce morceau, c'est un plaisir pour les oreilles d'entendre un tel virtuose. Du prog avec au moins 5 claviers différents, tous joués par Wakeman. (https://www.youtube.com/watch?v=80qazT7VQsI&list pour se donner une idée de son talent, aucune voix dans cette version et c'est déjà assez impressionnant). La version studio est encore plus complète et innovante sur certains, sons, chœur au son dégradé et distordu (2:30).

The Six Wives of Henry VIII est un album marquant, jouissif et créatif, entre rock symphonique, rock progressif et sonorité fantasy.
Assez sous-coté vis-à-vis des notes.

8.5/10