Le meilleur....
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Lorsque j'ai entendu cette reprise, automatiquement, j'ai accroché sur un moment en particulier. Exactement a 1:35. Un frisson vient alors parcourir mon cou et me plonge dans une douce tristesse. Il n'y a aucune autre manière de le décrire. Issue fort probablement d'une dichotomie de style visible et évidente, le chanteur métal troque son armure pour une douceur qu'on ne lui connaissait pas. Oui," Chaque chose suppose son contraire ". Cependant, jamais je n'avais trouvé un exemple aussi frappant que celui-ci pour l'étayer. Outre les paroles poétiquement véridiques, on a affaire du même coup à une caresse musicale...
La note parfaite s'avère méritée pour une raison particulière. Cette dualité présente à travers le morceau me ressemble énormément. J'ai pratiquement ce visage qui, pour certains, porte à reculer, à y penser par deux fois avant de venir faire chier. Toutefois, en dedans, ce n'est même plus de la ressemblance. Ça devient identique. Et ceux qui jugeront peuvent aller se torcher le cul avec une brosse à bbq mais j'ai effectivement la même douceur. Si je pouvais illustrer celle-ci, je dessinerais probablement un nuage de ouate ( oui,oui, la chose blanche qui ne sert plus à rien de nos jours). Je l'ai souvent écrit à travers mes critiques, les plus belles mélodies émergent des groupes les plus brutaux la plupart du temps. Pour ne citer qu'un exemple heavy métal, on pourrait penser à Orion de Metallica.
Cette chanson semble en plus fonctionner par chapitre et je terminerai de la même manière.
1. L'ambiance grise : on met la table pour une poésie mélancolique qui transcende les époques puisque la piste fait son chemin depuis longtemps. L'orage gronde silencieusement mais annonce simultanément ses couleurs sombres. On ressent véritablement la divergence de pensée des auteurs qui soulignent avec brio les non-sens de l'existence et l'incapacité de changer depuis toujours. Le résultat s'avère une pièce intemporelle.
2. Dramatique : Quelque peu symphonique, l'essence de la chanson prend son envol uniquement au 3/4 mais demeure pertinente dans son ensemble. Il n'y a pas cette partie là où ce bout ci qui aurait pu être enlevé. Il nous faut l'entièreté pour comprendre l'esprit, le message que l'on nous livre. On devient contemplatif sans le vouloir, touché sans s'en attendre, introspectif et émotionnellement, on n'en sort pas tout à fait indemne.
Douce tristesse : Sans tomber dans le mélodrame, il faut tout de même avouer que l'oeuvre incite l'auditeur à se faire des scénarios qui, logiquement, ne seront pas reliés à la joie et le bonheur. Plutôt, il y aura des souvenirs touchants, des visions lointaines, des émotions vécues auparavant et qui nous ont marqué. Le frisson se changera en sentiments diffus qui tireront vers la melancolie, la nostalgie. Il fallait d'ailleurs me voir accroupi pour serrer mon fils dans mes bras cet après-midi. Je me suis penché pour être à sa hauteur et ma tête se collait à sa poitrine. Dans cette tête, je chantais intérieurement le bout spécifique qui commence à 1:35. Sentiment doux amer d'un câlin réconfortant et d'un au revoir qui rend les yeux humides presque à chaque fois. L'envie de tout plaquer pour étirer le moment. Et me réveiller subitement afin de reprendre mon rôle d'adulte qui doit aller travailler. Me dire tout bas combien j'aime mes enfants sans être aussi présent qu'il le faudrait. On dira ce qu'on veut, c'est le parent qui a le moins le gamin qui visite ces émotions le plus fréquemment. Ça compense un peu, selon moi, pour la charge mentale de l'autre...
Enfin, je ne saurais trop comment expliquer l'effet frisson de cette chanson. Ma fille aurait probablement utilisé le mot " frilote " ( hybride frisson et grelotter) pour décrire cet état. Le mélange entre la musique et cette douceur presque murmuré aura eu raison de ma carapace de simili dur. Visage de roche et coeur de papier...
Un petit chefs d'oeuvre, sincèrement...
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Créée
le 10 déc. 2024
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