Malgré tout le bien que je pense de Scars of the Crucifix, il commençait à devenir urgent pour Deicide de renouveler un peu son stock de riffs et redorer son image de pionnier du Death. N'en déplaise aux puristes, les frères gratteux Hoffman décident de se barrer et Glenou profite de cette aubaine pour saisir sa chance de sortir de la monotonie avec Deicide. Un coup de génie car rebondir avec autant de grâce suite au départ de deux guitaristes fondateurs, c'est pas toujours pour retomber sans se casser quelque chose. S'entourer de techniciens guitaristes tels que Jack Owen (Cannibal Corpse) et Ralph Santolla (Iced Earth, Millenium) relève d'un choix salutaire pour l'avenir du groupe. En effet, si le premier des deux excelle sur la rythmique et la précision, le second surprend par sa capacité à apporter la part de mélodie aux riffs sans en détériorer l'essence death. Entourés par Glen Benton et Steve Asheim, tout deux officiants dans le groupe depuis sa création, portant les compositions avec le talent qu'on leur connaissait déjà sur les précédents travaux.
Ainsi, The Stench of Redemption dévoile un Deicide "remis à neuf", plus riche en sonorités. A mon avis, l'expérience au sein de Vital Remains a déteint sur les envies artistiques du frontman, on est quand même proche de ce que proposait Dechristianize en 2003.
Tout ça pour notre plus grand bonheur car à mon sens c'est leur album le plus abouti, en témoigne le fait que je ne m'en lasse toujours pas.