Taylor Swift est un tel phénomène de société que je me suis pris au jeu de rattraper sa discographie alors que la captation de sa dernière tournée cartonnait en salles. Ainsi, je me retrouve à écouter son nouvel album et alors que je n'en attendais rien, je suis un peu déçu.
Le disque se veut intimiste, triste et tourmenté mais ça m'a surtout montré les limites d'une artiste qui arrive à cours d'idées pour se renouveler. Elle a 34 ans, au bout d'un moment ça commence à être soûlant les albums qui parlent de rupture. On parle d'une milliardaire en pleine forme, sa famille est en bonne santé (je me souviens que sa mère était atteinte d'un cancer il y a des années mais il me semble qu'elle va mieux), elle a un mec, franchement ça me soûle à chaque fois qu'elle ressasse sa rupture précédente dans son nouveau disque histoire d'avoir quelque chose à dire.
Si les textes sont toujours bien écrits, j'ai trouvé ça un peu fainéant du côté des compositions. Quand c'est de la Pop un peu minimaliste comme dans Midnights ça va plutôt bien : My Boy Only Breaks His Favorite Toys, malgré son titre, est pour moi le meilleur album de l'album.
Du côté des collaborations je suis content d'entendre Florence + the Machines et Post Malone apporte un peu de fraicheur avec sa voix truquée, mais les chansons ne sont pas exceptionnelles.
Pour moi elle ne parvient jamais à retrouver la magie de Folklore et se retrouve en pilote automatique avec des ballades interchangeables qui auraient pu apparaitre sur n'importe lequel de ses albums ou presque.
Autre édition :
The Tortured Poets Department: The Anthology (2024)
C'était un secret bien gardé, mais le nouvel album de Taylor Swift est sorti avec 15 chansons supplémentaires. C'est donc finalement un double-album et cette seconde partie se veut encore plus déprimante. Il y a quelques moments d'éclat comme So High Schol ou I Look in People's Window, mais globalement ce sont des chansons tristes pour que les gens tristes aillent un peu mieux mais ça n'a pas eu cet effet sur moi. Les arrangements sont toujours de bon goût avec un Aaron Dessner et un Jack Antonoff qui viennent rendre plutôt potable des compositions moyennes et sublimer en permanence l'interprétation de la chanteuse. Mais c'est fou de se dire que sur autant de morceaux, on en retient finalement assez peu.