C’est avec une joie non feinte que je retrouve le plus dérangé des transfuges du Wu Tang, que j’avais perdu de vue depuis le fantastique “Nigga Please”. Et force est de constater que la prison – certainement pas dorée – n’a pas calmé les sempiternelles ardeurs sexuelles ni altéré le talent du surexcité rappeur. Toujours avec ce phrasé si particulier et ce chant à la limite du faux, ODB nous ressasse ces thèmes de prédilection (sexe, violence et abus en tous genres) sans que l’on trouve à y redire, sur des instrumentaux parfaitement calibrés, même si un peu trop faciles et « commerciaux » sur certains titres. Car derrière tout ça, on perçoit une rancœur, une souffrance, une lassitude qui rendent le personnage plus attachant et fascinant que ces coreligionnaires.
MarcPoteaux
7
Écrit par

Créée

le 13 déc. 2012

Critique lue 178 fois

1 j'aime

Marc Poteaux

Écrit par

Critique lue 178 fois

1

Du même critique

Les Voyages de l’âme
MarcPoteaux
8

Critique de Les Voyages de l’âme par Marc Poteaux

Alcest, c'est Neige, un garçon pour qui le black metal a toujours été un matériau de base et non une fin en soi. Parti du black metal donc, Alcest a façonné un monde vaporeux et mélancolique nourri...

le 25 sept. 2012

15 j'aime

2

Drukqs
MarcPoteaux
9

Critique de Drukqs par Marc Poteaux

Un nouvel album de Richard D. James est déjà un séisme en soi, qu'en sera-t-il alors avec cette double galette ? Le voisin de label et de sampler d'Autechre, certes moins déjanté et plus musical...

le 5 oct. 2012

13 j'aime

Cheese
MarcPoteaux
7

Critique de Cheese par Marc Poteaux

Certaines bouses commerciales sont encensées partout, peu importe leur caractère creux et insipide. D'autres succès commerciaux sont suivis d'un oubli immédiat, la faute à un univers particulier et...

le 12 mars 2013

11 j'aime

3