En 1980, The Alan Parsons Project enregistre ce qui sera l'album le plus apprecie ddes fans du groupe : The Turn Of A Friendly Card. Ici, Eric Woolfson et Alan Parsons ont pour theme les jeux (de casino avec les cartes) et le hasard. Le compositeur et l'ingenieur du son font de nouveau appelle au chef d'orchestre et arrangeur Andrew Powell, ainsi qu'au batteur Stuart Elliott, le bassiste David Paton et le guitariste Ian Bairnson. L'album demarre par "May Be A Price To Pay" avec son intro en fanfare. C'est une chanson entrainante et magnifiquement bien interpretee par Elmer Gantry. Un pont un peu jazzy vient diriger le morceau vers une direction differente, tandis que David Paton livre un superbe jeu de basse. C'est Lenny Zakatek qui prend la releve sur le morceau suivant, "Games People Play". Sortit en single, cette chanson aux sonorites disco connaitra un tres beau succes. On y entend tout le long du morceau une boucle de quelques notes, puis au milieu l'ambiance change avec des nappes de synthetiseurs avant que Ian Bairnson nous livre un superbe solo de guitare. Le morceau suivant voit la premiere apparition vocale d'Eric Woolfson sur un album de The Alan Parsons Project. Et c'est sur le magnifique "Time" qu'il fait ses debuts. Magnifique chanson qui sortira en single avec succes. Notons la presence d'Alan Parsons dans les choeurs. Zakatez revient sur le pop "I Don't Wanna Go Home" qui reste un excellent titre.
Contrairement aux albums precedents, l'instrumental n'ouvre pas l'album mais intervient des le milieu. "The Gold Bug" demarre comme la bande originale d'un western dont la musique serait composee par Ennio Morricone. On y entend un sifflement au debut, avant que le morceau se voit ajouter une efficace section rythmique. Dennis Clarke intervient ensuite au saxophone ou il livre une superbe performance. Encore une fois Alan Parsons nous offre un instrumental de toute beaute. Nous arrivons maintenant au sommet de l'album, la suite "The Turn Of A Friendly Card" : on demarre avec "The Turn Of A Friendly Card (part one)" avec son clavecin et son orchestre aux sonorites medievales. Puis Chris Rainbow prend le lead vocal. Notons que durant tout l'album il intervient pour les choeurs et livre de superbes performances vocales. La chanson est magnifique et on enchaine sur une autre chanson chantee par Rainbow, "Snake Eyes". Ici, on a un titre plus rock mais tout aussi bon. On retourne a la court du roi avec "Ace Of Swords", un instrumental demarrant avec clavecin et orchestration medieval avant d'enchainer sur une rythmique moderne. Ce morceau me rappelle au debut le premier album du groupe de folk progressif Gryphon dont le premier album avait un aspect tres medievale. Eric Woolfson chante sur le sublime "Nothing Left To Lose". Il est accompagne au choeur par Chris Rainbow. Grace aux multitracks, le chanteur a put donner un effet de plusieurs voix pour le backing vocals. On y entend aussi un accordeon. Cette magnifique chanson se termine sur une succession de solos de guitare, dont l'un d'eux reprend le theme de "Snake Eyes". Enfin la suite, ainsi que l'album se conclut sur une reprise du theme principal intitule "The Turn Of A Friendly Card (Part two)" dans lequel Chris Rainbow reprend du service avant que la melodie soit jouee par la guitare, et enfin l'orchestre (d'abord les cuivres suivit par les cordes).
The Turn Of A Friendly Card est un chef d'oeuvre est sans aucun doute, l'un des meilleurs albums de The Alan Parsons Project. Le succes sera au rendez-vous et l'album qui suivra marchera tout aussi bien : Eye In The Sky.