Écouter un album de Meshuggah, c’est comme regarder un film de Nicolas Winding Refn, c’est extrêmement bien réalisé, c’est intense et violent, soutenu par un aspect technique indéniable, mais à la fin, tu ne sais pas forcément ce qui vient de t’arriver, et surtout, tu ne sais pas toujours quoi en penser.
C’est d’autant plus le cas avec The Violent Sleep of Reason, sorte d’énorme rouleau compresseur qui ne reviendra jamais en arrière, et où j’ai de la peine à dégager une mélodie. La musique de Meshuggah est déjà intense de base, là elle est tellement oppressante, que ça en devient limite étouffant. J’image que pour cerner ce disque, un nombre d’écoutes bien plus importants s’avère nécessaire, mais je ne sais pas si j’en aurai le courage. Il manque peut-être quelques passages pour souffler un peu.
Malgré cela, je ne peux m’empêcher de penser que ce disque est une véritable œuvre d’art, touchant plus de l’expérience sensorielle - de par ce côté oppressant - le tout orchestré par une véritable performance des musiciens. Ces mecs sont vraiment des machines et cet album est là pour nous le rappeler.
Mais pour le coup, ça n’aura pas pris avec moi, lui préférant ObZen ou l’excellent Catch 33, un brin plus accessibles, il est vrai. Mais c’est relatif quand on parle de Meshug’