Bon, on va placer direct les choses. Oui, après avoir entendu le dernier morceau des Shaka ayant bénéficié d'un clip (Wanna Get Free pour ne pas le citer), j'étais plus que dubitatif, allant jusqu'à qualifier le morceau de merde sur les réseaux sociaux. C'est donc avec circonspection que j'attaquais ce White Pixel Ape.
ça commence avec Lucky G1rl, morceau plutôt garage, très loin de la pop édulcoré de WGF, ce qui présage plutôt du bon... Mais ne casse pas trois pattes à un canard, le morceau étant facilement oubliable.
On passe ensuite à la SOMBRE DAUBE de l'album, sur laquelle je ne m'étendrai pas: ça sent le réchauffé, et même pas d'un bon plat.
Pusi arrive M0nkey On the Wall, un autre morceau oubliable qui sent mauvais la panne d'inspiration...
Le cas de Scarify est plus complexe. Si les 3 premières minutes peuvent faire penser à un autre morceau de pop insipide, l'arrivée de Beat Assaillant relance tout à coup l'intérêt de la pièce. Cela dit, on reste très en dessous de ce à quoi Shaka nous avait habitué.
Puis, sorti de nulle part, voilà Black Listed. Dieu que ce morceau est bon. Shaka renoue avec ses premières amours métalliques. Les riffs sont puissant, les chanteurs se donnent à fond, la structure vire au grand n'importe quoi... Il s'est fait attendre, mais le voilà, le bon morceau de Shaka!...
Et maintenant, vous l'oubliez, puisqu'on se retrouve avec encore une soupe insipide. Non, An Eloquent. Après une masterpiece comme ça, on ne peut pas chier une daube pareille.... Heureusement que Beat Assaillant revient encore une fois sauver le désastre... Je vais écouter SON album, moi....
Puis arrive W0tz Goin'ON, encore un excellent morceau. Le rythme et la puissance sont au rendez-vous, au service d'un morceau déjanté. Comment se plaindre? Story O' my LF le confirme, nous entrons bien dans la meilleure partie de l'album.
Gimme Guitarrrrra est plutôt agréable, et Last Alone me réconcilierait presque avec le reggae... Au passage, on dirait quasiment du Muse.
Altered Native Soul est un des meilleurs morceau de l'album, augmentant mon incompréhension quant à la qualité plus que médiocre des A-Sides de cet album...
Heal Me Kill Me fait une utilisation plus que judicieuse de la superbe voix de la non-moins superbe Samaha. Comme quoi cet album aura fait une chose mieux que ces prédécesseurs!
On termine en beauté, que dis-je, en magnificence, avec 6xLove... Et son riff de brute épaisse!! Cette chanson est tellement bonne! Tout y est à sa place. Au final, Shaka Ponk ne semble pas tant que ça en manque d'inspiration... Mais alors pourquoi un début d'album si laborieux?
En fait, avec ce quatrième album, Shaka succombe aux quelques travers qui se profilaient déjà dans The Geeks... La production est certes excellente, mais Shaka semble s'acharner à conquérir le grand public (ce qui n'est pas forcément un mal si c'est bien fait, comme dans... The Geeks.) et cela pose ici un problème de taille: ce qui plait, chez Shaka, c'est leur folie, leur énergie joyeuse, bordélique et communicative, surement pas un tube aseptisé qu'aurait pu pondre n'importe quelle poufiasse se réclamant de la pop-rock (suivez mon regard...).
Au final, l'album me laisse un petit goût amer de mal fait. La faute à quelques morceaux oubliables, voir très moyens, voir carrément mauvais, mais aussi à un manque flagrant de cohérence quant à la composition (surement étalée sur de nombreux mois, mais ceci n'excuse rien..) et surtout, et je ne bougerai pas là-dessus, à un artwork absolument dégueulasse que notre petit Goz devrait se dépécher de renier lors de la prochaine réédition
Allez les voir en concert, ça vaut mieux.