Deux ans après Quadrophenia, que je considère comme étant l'album de rock absolu, les Who sortent The Who by Numbers. Lorsqu'on connaît un petit peu les coulisses du groupe, on sait qu'à ce moment Pete Townshend, le guitariste et principal compositeur du groupe est fatigué et déprimé, en plus d'être alcoolique. Bref la production partait mal. Townshend s'est d'ailleurs opposé à ce que la chanson "Blue, Red and Grey" apparaisse sur l'album. Son argument: il ne voulait pas publier une chanson où il explique vouloir se suicider. Ca c'est pour l'ambiance de production, mais quand est-il du résultat?
C'est un bon album, sans doute. Mais après les chefs d’œuvres Tommy, Live at Leeds, Who's Next et Quadrophenia, celui ci fait un peu pâle figure. J'ai beau adorer les morceau "Dreaming from the Waist" et "How Many Friends", il n'ont pas la grandeur de "Won't Get Fool Again". "Imagine a Man" est une belle chanson mais quand l'album précédant se terminait sur "Love Reign O'er Me", elle ne tient pas la comparaison. C'est un bon disque, fidèle à la discographie du groupe, mais un groupe qui aurait besoin de faire une pause.
Le disque vaut le coup, mais il faut être capable de faire abstraction des quatre (aller cinq, je vais compter The Who Sell Out) chefs d’œuvres précédents, pour lui faire justice.