Ce qui marque surtout à l'écoute de ce premier essai en solo de Billy Corgan (les gens qui demandaient un Rêve de Siamois 2 n'ont visiblement pas bien lu le nom sur la pochette, et ceux qui s'offusquent de l'approche plus intimiste et moins rock pur jus comme si c'était une première de la part du chef des citrouilles ont dû louper le train Adore, et même le sacro-saint Mellon Collie and the Infinite Sadness montrait des cucurbitacées qui avaient déjà compris qu'il n'y avait pas que ça dans la vie) et justifie au moins son existence (au passage, l'intérêt de refaire exactement la même chose en solo qu'avec ton groupe phare, on m'explique ? Pourquoi demander ça ? Pourquoi attendre ça de quelqu'un comme Corgan qui avait déjà montré qu'il n'était guère concentré que sur un seul style ?), c'est la grosse influence synthpop et électronique mêlée à la touche shoegaze déjà aperçue dans son groupe. Synthpopgaze ?
La variation en qualité est aussi remarquable, la faute probablement à un opus trop chargé et surtout pas assez avare en déchet (MCatIS en compte moins que TFE alors qu'il est 3 fois plus long, j'ai juré), notamment les très moyens All Things Change et I'm Ready (dont la programmation des rythmes aurait méritée d'être revue), et DIA et sa très mauvaise batterie (pourtant jouée par nul autre que Jimmy Chamberlin), ainsi que d'autres petits instants poussifs, cela s'arrange en fin d'opus avec des titres globalement un peu plus courts et qui savent où ils vont.
Aucun souci sur l'orientation choisie donc (entre une redite d'un album vieux de 12 ans qui a fait des émules par la suite et quelque chose de plus risqué et original et surtout sans se compromettre le moins du monde, la question elle est vite répondue), mais plus sur l'exécution qui laisse parfois à désirer.