Jethro Tull, c'est mon enfance, Anderson et sa flûte traversière, ses rêveries de ménestrel britannique, ça forge des neurones. Mais je n'avais pas écouté cet album-ci.
Et pourtant, c'est peut-être l'album majeur du groupe
Soyons précis : catégorie rock progressif. En effet, le groupe, entièrement phagocyté / dirigé par Anderson a su évoluer dans les âges. Tout en gardant ses particularités (l'intro dit déjà lesquelles).
1972, on est en plein dans le cycle. Les plus gros succès pink floydiens du genre ne sont pas encore arrivés, mais quand même avec, King Crimson, on a du balèze.
Ici, on suit la ligne. 1 album, 1 titre (partie 1 et 2, parce qu'évidemment, à l'époque, il faut changer la face), du concept, de l'errance dans le monde de la musique entre structure et ballade dans un paysage musical qui change : la mer, la montagne, les lacs, les villes. On voit de tout. Avec transition, certes, mais on voit de tout.
Et pourtant, ce n'est pas mon album préféré
Ni du groupe, ni du rock prog. Pourquoi ? Parce que je trouve cela insuffisamment fluide. Certes, il y a de l'audace, de l'orchestration, du lyrisme. Mais les mélodies ne percent pas. Les gimmicks musicaux ne restent pas. On se laisse plaisamment emmener, mais ça n'imprime pas complètement.
Et donc ?
Et donc, si j'acquière du vynil prog, je n'irai sans doute pas vers celui-ci en priorité. Si j'acquière du Jethro Tull, je n'irai sans doute pas vers celui-ci en priorité. Mais j'aime l'univers du groupe, j'y reviendrai.