Love is not an easy thing

Après la pop sucrée qui mettait en musique des textes qui parlent de dépression sur After Laughter et après deux albums solo pour Hayley Williams, Paramore est enfin de retour plus soudé que jamais.

Dès les premières secondes, This Is Why annonce la couleur d'un virage Indie assumé et réussi. The News rappelle le Rock de la période Brand New Eyes dans la façon dont le titre est écrit, mais avec de nouvelles textures sonores. C'est comme ça est un morceau au refrain entêtant et j'aime plutôt bien le concept. Tout va mal ? Et bien on a pas le choix et on va devoir faire avec, alors dansons, chantons, réjouissons-nous quand même d'être là. C'est tout bête mais il fallait quand même un peu de talent pour parvenir à retranscrire ça aussi bien et le groupe y arrive.

Si la guitare et la basse font leur grand retour au premier plan sur cet album, les incursions du clavier restent bienvenues et bien dosées. Il y a par exemple un joli solo de clavier sur Big Man, Little Dignity qui a au passage un refrain mignon comme tout.

You First montre encore cette volonté de sophistication, ce fameux virage Indie que j'évoquais plus haut. Personnellement j'aime bien ça avec l'écriture plutôt en finesse et sur le fil des couplets qui est assez proche de After Laughter et le refrain qui explose. En plus il y a un bridge planant, c'est mon premier coup de cœur pour ce nouveau disque. Hayley Williams a décidément toujours une voix extraordinaire.

Avec Figure 8 on a l'impression d'être mis face à un mélange entre After Laughter et les deux albums solo de Hayley Williams mais avec une guitare plus présente et énervée sur la majorité du morceau, là encore ce n'est pas désagréable.

Liar est magnifique, les parties de guitare, les plans de batterie, tout est génial et les paroles sont parfaites, c'est mon deuxième coup de cœur.

Il y a deux morceaux que je n'ai pas abordé précédemment parce que je les trouve moins marquants : il s'agit de Running Out of Time et Crave. Ça reste cohérent avec le reste de l'album et bien arrangé, mais ça m'a juste moins touché que le reste.

Comme pour After Laughter on pourra regretter que l'album n'est pas une explosion rock comme pouvaient l'être Riot! et Brand New Eyes, mais j'aime bien voir le groupe se renouveler au fil des disques et transmettre cette envie de s'en sortir face aux difficultés de la vie. J'ai tout simplement l'impression que depuis l'album éponyme le groupe est en thérapie et les différents stades de leur guérison sont passionnantes à suivre même s'il n'y a plus la magie des débuts.