Après le désert mélodique des seventies, préoccupées de messages sociaux ou politiques, et de "faire progresser la musique" (comme dans le rock progressif !), il était grand temps de réapprendre à écrire des chansons efficaces. Utilisant la hargne punk comme vecteur de revanche individuelle contre tout ce que la vie a de bête et de dangereux, diabolique pourfendeur des bonnes consciences et des hypocrisies, Costello s'impose - sans fausse modestie, donc - comme le modèle, non pas seulement de cette année 1978, mais bien de la décennie à venir. Cet album fonde la New Wave, et la saborde du même coup, tant il est indépassable.
[Critique écrite en 2008]