Sorti en 1981 « Time tells no lies » est le 1er album du groupe, l'un des principaux groupes de la NWOBHM et l'un des plus prometteurs aussi avec Iron Maiden bien sur, Tygers, Samson, Def Leppard, Diamond head, Angelwitch, Tank, Girlschool, Raven, Saxon...une nouvelle vague qui a fière allure même si tous n'ont pas percé de la même manière.
Denis Stratton, Paul Di Anno et Clive Burr (tous ex Iron Maiden) sont passés par Praying Mantis , cela donne une idée sur la qualité du groupe mais ils ne sont pas sur cet album.
Le chant est partagé entre les frères Troy (Tino, guitare et Chris, basse) et Steve Carroll (guitare).
La voix est correcte mais cela dépend du chanteur et des morceaux.
Comme de nombreux groupes de la NWOBHM on trouve un bon duo de guitaristes, le point fort de Praying Mantis.
Le groupe joue du hard mélodique, avec des refrains hyper travaillés, des choeurs ; écoutez « cheated », « rich kid city », «  flirting with suicide », et « children of the earth », qui sont d'ailleurs les meilleurs morceaux avec « panic in the street » ; ce dernier est excellent, mélodique mais rapide et rentre dedans, la facette plus « métal » de Praying Mantis.
« All day and all of the night » est une reprise des Kinks, assez bizarre ici car placé comme second morceau et surtout elle ne colle pas trop avec le reste (pas indispensable donc même si ce n'est pas raté).
Prenons « children of the earth » c'est l'archétype du son et des compositions Praying Mantis, mélodiques, travaillées, refrains accrocheurs, le break au milieu fait irrémédiablement penser à Iron Maiden (« remember tomorrow » du premier LP).
« Lovers to the grave » est une très belle ballade, la première partie tranquille et ça monte doucement en puissance, ballade traditionnelle « métal » donc.
« Beads of ebony » c'est la facette plus FM de Praying Mantis.
On navigue dans les mêmes eaux que UFO, mélodique mais quasiment jamais FM (sauf un voire deux titres),et si parfois c'est un peu limite on est loin d'Europe ou Bon Jovi ; mais rapport à UFO le modèle dans le genre il manque le petit truc en plus, le petit truc qui donne le frisson.
Bon premier album donc avec de bonnes compos, de bons solos, c'est plus que prometteur. Et en plus la pochette est magnifique.
Mais au début des années 80 la concurrence était féroce et impitoyable dans le monde du hard, avec beaucoup d'albums qui sortaient chaque semaine, chaque mois, souvent difficile de détecter le bon du moyen, et Praying Mantis malgré de bonnes critiques et un certain « succès d'estime » ne réussit jamais à s'imposer (problème de management pour eux selon la version officielle).
Après l'arrêt en 1982, il y eut une reformation sous le nom de Stratus puis un arrêt et enfin un nouveau retour en 1990 mais là encore dans une quasi indifférence sauf au Japon !

nico94
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le 4 sept. 2019

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