Brothers in âme.
La première fois que j’ai vu Neurosis en live, c’était à l’Arapaho à Paris en 1996, la deuxième lors un concert pour la tournée de l’album Time Of Grace au Club Dunois à Paris en 2000. Ce concert,...
le 4 févr. 2021
3 j'aime
9
Avec Neurosis, j'ai toujours été plus familier de Souls at Zero (qui fut ma porte d'entrée), Enemy of the Sun, et Through Silver in Blood, et moins de ce qui a suivi, y compris ce Times of Grace à la production pourtant remarquable.
Contrairement à pas mal de monde, je n'ai absolument rien contre Pain of Mind et The Word as Law, qui sont plus Neurosis que ce qu'on raconte à leur sujet, surtout TWaL qui est une transition parfaite vers SaZ, mais ils sont, il est vrai, assez éloignés de ce qui a fait la renommée du groupe, dont cet album.
Disons que j'ai toujours eu plus de mal à le dompter et qu'il me fait moins saliver (à l'image de la bestiole sur la pochette) que les précédents, me donnant l'impression de ne déjà rien ajouter de bien nouveau pour le groupe qui n'avait alors pas cessé d'évoluer entre Pain of Mind et Through Silver in Blood.
Les trois premiers morceaux ainsi que l'éponyme me paraissent à ce titre presque être du Neurosis en pilotage automatique et semblent être les instants les plus faibles de l'album qui n'a pourtant rien à foncièrement jeter.
The Last You'll Know lance en revanche un enchaînement redoutable de ce que j'appellerais des plus values par rapport aux albums où le groupe était déjà installé dans ce sludge metal atmosphérique / post-metal. Elle se targue de faire déjà 9 minutes 14, mais ça ne m'aurait pas dérangé qu'elle dure encore plus longtemps, tout comme sa suivante Belief qui a de quoi la jalouser avec ses seulement 5 minutes 56.
Exist et End of the Harvest (dont l'explosion est assurément une des toutes meilleures de la carrière du groupe) font partie des vraies réussites de cet opus également, mais j'aurais vu une autre fin pour cette dernière plutôt qu'un arrêt abrupt en laissant simplement les guitares et la basse s'effacer progressivement.
Descent est une sorte d'interlude (3 minutes quand même le truc) rafraîchissant, et Away a beau se la jouer Strength of Fates avec son explosion qui peine à venir, surtout que je préfère cette dernière, ce n'était pas quelque chose si commun pour le groupe à l'époque, donc ça passe.
La conclusion The Road to Sovereignty détone aussi avec ce que le groupe faisait à l'époque (autant d'emphase sur la gratte acoustique, ça restait quelque chose d'assez nouveau), mais je n'aurais pas trouvé stupide de la garder pour ouvrir l'EP Sovereign, qui aurait carrément pu devenir un album à part entière vu la longueur que ça lui aurait fait atteindre (pas loin de 36 minutes quand même).
Ainsi, en l'état (donc sans le Grace qui est censé l'accompagner et l'enrichir), on se retrouve avec au moins un opus 7/10, mais comme dit plus haut, j'ai le sentiment que quelques modifs et agencements auraient pu permettre de monter au moins à 8 en livrant quelque chose de ce genre-là :
1) Times of Grace (il a beau être aussi quelconque que The Doorway et Under the Surface, c'est le titre éponyme quand même)
2) The Last You'll Know (rallongée à au moins 10 minutes)
3) Belief (rallongée à au moins 7 minutes)
4) Exist
5) End of the Harvest (amenée à 8 minutes pour la laisser se terminer tranquillement)
6) Descent
7) Away
On aurait pas dépassé l'heure comme sur les trois précédents, mais cela aurait donné 47 grosses minutes plus jouissives et efficaces que les 67 à l'arrivée.
Créée
le 30 mars 2024
Critique lue 8 fois
D'autres avis sur Times of Grace
La première fois que j’ai vu Neurosis en live, c’était à l’Arapaho à Paris en 1996, la deuxième lors un concert pour la tournée de l’album Time Of Grace au Club Dunois à Paris en 2000. Ce concert,...
le 4 févr. 2021
3 j'aime
9
Quelle découverte pour moi (je sais j'arrive après la bataille, mais qui rien ne sert de courir, il faut voler un boeuf). Cet album est vraiment réussi au niveau de l'équilibre entre la rage de The...
Par
le 5 janv. 2015
3 j'aime
Avec Neurosis, j'ai toujours été plus familier de Souls at Zero (qui fut ma porte d'entrée), Enemy of the Sun, et Through Silver in Blood, et moins de ce qui a suivi, y compris ce Times of Grace à la...
le 30 mars 2024
Du même critique
Donc le groupe a pris du temps pour pondre un très bon morceau (j'abuse, les mecs ne semblent même pas forcer leur talent ici), histoire peut-être de venger Man of War non retenu pour 007 Spectre car...
le 19 déc. 2023
2 j'aime
Hormis Le lâcher de salopes d'une beauferie sans nom (seuls les mal renseignés et les langues de vipères diront que c'est à l'image de l'humoriste) et la chanson ultra cringe pour conclure, un...
le 23 août 2023
2 j'aime
Un album pas si mauvais en soi (quoique les claviers dégoulinants et kitschs à souhait sur la deuxième moitié peuvent faire fuir), mais tout de même assez ennuyeux, et niveau sonorités et...
le 1 mars 2022
2 j'aime