Je lui a donné sa chanse, à cet album ! Quand certain de mes proches essaye depuis des années de me vendre du Daho, sans se lasser de l'écouter, album après album.
Je me souviens avoir dû déjà écouter tout l'album du roi de la pop française agrémenté de son making of lors d'un retour en voiture assez long. Et déjà, je me disais que je n'étais pas complètement convaincu. Certes des titres qui sortaient du lot, mais pas de quoi s'enthousiasmer. Et d'ailleurs, le making of m'a peut-être donné certaines clés de mon hermétisme à tout cela. Daho met presque un soin tout particulier à la production de sa musique. Et notamment, quels bons arrangements, quel bon son à quel moment ?
Je concède que c'est un peu normal dans le processus de création musicale, que de s'interroger sur ces sujets. Mais la façon dont le sujet était évoqué me montrait presque quelque chose de maniaque, ne laissant pas place à l'improvision, au surgissement subreptice de l'inspiration.
Et puis, j'écoute et je réécoute. Et la grâce ne me touche pas, loin s'en faut. La musique proposée est froide, elle ne me touche pas. Ce n'est pas mal fait, mais je n'ai pas vu l'âme, ou alors, elle calcule un peu trop, cette âme. Elle ne m'emmène pas. Peu de titres, sortent du lot. "Respire", peut-être ? A l'inverse, "Virus X" m'a un peu tapé sur les nerfs. C'est peu de dire que cet album m'a vraiment peu inspiré. Je dirais même que mes deux médias prescripteurs m'ont un peu surpris quand ils ont plébiscité cet album.
Il ne me reste alors qu'une hypothèse : je ne comprends pas cet album, je ne vois pas ce qu'il a de 60's, je ne vois pas en quoi il fait des hommages de partout. Tant pis, l'offre musicale est telle que je peux désormais passer à autre chose en ayant dit : oui, j'ai bien tout écouté.