En trois albums , "Présenting Isaac Hayes" - 1968 , l'inévitable "Hot Buttered
Soul" -1969 , puis de "The Isaac Hayes Movement" - 1970 ,Isaac Hayes, a su imposé un style de musique du moins pour les 2 derniers albums , qui se voulait symphonique et baroque à la fois , "... To Be Continued" , sorti six mois
plus tard (novembre) après son précédent opus , ne déroge pas à la règle ...
Toujours sous forme de reprises (4 au total) , les arrangement orchestraux étaient plus expé
rimentaux que les deux précédents cités en fin de première ligne , commençant en seconde ...
Plus classique , et beaucoup plus baroque que "Hot ButteredSoul" et respectivement "The Isaac Hayes Movement" , sans pour autant les déprécier .
Et ce quatrième album en est plus que l'exemple .
L'intro de 4:01 d"Ike Rap" démarre , par des gazouillement de criquets ... Le piano s'installe en
même temps qu'une mélodie à cordes ou Hayes , installe un dialogue au téléphone , avec sa bien aimée , par une nuit de fin d'été . Celui-ci , s'occupe des parents de celle-ci .
Mais voila , il doit lui annoncer qu'il s'est enrôlé pour le Viêtnam .
Les tambours surgissent en mode "Marcher le pas" tandis que le piano et les cordes, continuent
sur cette même mélodie .
Il l'a réconforte en lui chantant : "Our Day Will Come" .
Et cette version et à des années lumières de la reprise de 1963 de Ruby & The Romantics , qui
était du Easy-Listening ...
La voix basse d'Hayes , trouve un groove régulier , tout en retenu , porter par des chœurs féminins tout en mélodie d'une conclusion déchirante .
Arrive "THE MONUMENT" , la piste 03 , la reprise de Dusty Springfield , sous la direction de la
pair Bacharah/David , j'ai nommé "Casino Royale" euh ... non... "The Look of Love" , chanson , il est vrai issu du film de 1967 .
ET LA (Fitzgerald) , c'est le jour et la nuit entre le mi- classique , mi- jazz de la pair Bacharah/David et sa reprise de onze minutes et quatorze secondes qui commence en mélange
funk/pop pendant une minute et cinquante cinq secondes . après , ça bascule dans le sensuel ,
et soudain dans la nuit , la chose devient morose ... Une Guitare intervient mielleusement ,puis,
du mielleux on passe à la wha-wha , les cordes et les cuivres interviennent sans relâche , la guitare , devient nerveux , ça monte , ça monte ... puis lentement , descend crescendo , pour le
tout , se terminer en appel de Hayes par un "Don't Go..."
Et la chanson , se termine lentement , en forme d'agonie , d'une très très très très lente fermeture .
Cette chanson , est tout simplement diabolique .
S'enchaine un instru de dingue à la piste 04 , "Ike Mood's" , et la , tout les instruments à cuivres
, s'enchainent les uns après les autres ,et je te met de la clarinette , ah oui mais pas loin , voila (du boudin . non connard , tu n'as pas le droit de faire ça! pas là!) des cors, des flûtes (vas y , dis Sébastien , et je te pète tes dents) et des cordes (vas-y , dis Soizic...) avec le Bar-Kays ... Bref, un vrai travail de chef d'orchestre qu'Isaac Hayes fut ...
"You've Lost That Lovin Feelin" , fait donc place à la cinquième piste .
La version Rock des Everly Brothers , sous la direction du crépusculaire et regretté Phil Spector ,
fait place à une version Funky , pour arrivé au final glacial "Running Out Fools" , reprise d'Aretha Franklin , issu de son sixième album , qui porte le même nom de la chanson , on peut le dire, moins connu , au répertoire de la chanteuse .
Et la fin des illusions perdues entre le soldat son amant .
est-ce lui qui l'a quitte , ou elle , lui faisant comprendre , qu'ils n'ont plus rien en commun , depuis que monsieur à été voir d'autres femmes (et qui elles , à leurs tours , lui renvoi la balle) ?
Voila une fin qui vaut bien un 10 .